D'ici la fin de l'année, six rendez-vous exceptionnels sont programmés pour célébrer cet événement. Première rencontre ce dimanche consacrée au mésoscaphe Auguste Piccard.
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C'était le 5 juillet 1954. Edgar Pélichet, alors responsable de l'archéologie vaudoise, ouvrait les portes du Musée du Léman, qui disposait de 120 m 2 , avec trois salles d'expositions consacrées à la pêche, à la navigation et aux oiseaux. Soixante ans plus tard, même s'il a essuyé quelques coups de Joran, le musée existe toujours et peut s'enorgueillir d'avoir accueilli plus de 750 000 visiteurs. Pour célébrer cet anniversaire, six journées de fêtes, gratuites, sont prévues à partir de ce dimanche 6 avril (1) . "En organisant six journées portes ouvertes, nous voulions faire parler les différentes collections en notre possession. Ce que nous voyons au musée, ce n'est que le sommet de l'iceberg, nous avons encore beaucoup de documents et d'objets entreposés au dépôt des biens culturels (lire La Côte du mercredi 2 avril) " , explique Marianne Chevassus, conservatrice ad-intérim qui insiste sur la pluridisciplinarité du musée. D'où l'idée de mettre en exergue la richesse de certaines collections, avec, ce 6 avril, un éclairage particulier sur la famille Piccard. Le musée abrite les archives d'Auguste et Jacques recueillies entre 1999 et 2008 (voir encadré). " Elles représentent l'équivalent de trois minibus , assure Marianne Chevassus. Ce fonds est renommé et nous avons régulièrement des demandes de documents émanant de l'étranger". La Ville de Nyon a d'ailleurs décidé de mettre au concours une bourse d'étude de 5000 francs pour des étudiants en science, ingénierie ou histoire des sciences afin d'ouvrir les archives à la recherche, pour des études approfondies sur ces documents exceptionnels.
Souvenirs du mésoscaphe
Dimanche, le mésoscaphe Auguste Piccard, construit par Jacques il y a cinquante ans, dans le cadre de l'Expo nationale à Lausanne, "remontera" à la surface. Premier sous-marin à ne pas être militaire, il a permis à 30 000 personnes de découvrir le limon lacustre entre 1964 et 1965. Propriété du Musée des Transports de Lucerne, cet engin est actuellement en cours de rénovation. Assurément, l'un des temps forts de la journée sera, pour le public, la rencontre avec des membres de l'ancien équipage du mésoscaphe.
Le passé, avec soixante ans d'histoire, le présent avec cet anniversaire, et le futur avec une extension espérée pour 2017. "Nous nous projetons dans l'avenir. Le 10 juillet, nous connaîtrons le lauréat du concours d'architecture lancé par la commune" , se réjouit le municipal Olivier Mayor, en charge de la Culture, qui ajoute que ces travaux sont justifiés dans la mesure où il s'agit du seul musée traitant de la thématique du Léman. Le souhait de la Municipalité serait de doubler la surface de l'établissement pour permettre la construction d'une salle d'exposition pour abriter de grands bateaux, d'un centre de documentation et d'un auditorium de 200 places. Le budget serait de l'ordre de 25 millions de francs dont la moitié financée par des partenaires privés. Une fondation a été créée justement pour collecter des fonds. Pour rappel, un généreux donateur a permis de lancer le projet en faisant un don de 500 000 francs en juillet dernier.
1) Cinq autres rendez-vous sont agendés:
- Dimanche 4 mai, journée consacrée aux vapeurs du Léman.
-Samedi 21 juin, Edmond de Palézieux, peintre navigateur sera à l'honneur.
-Dimanche 14 septembre, journée sur la pêche au Léman.
-Dimanche 26 octobre, François-Alphonse Forel, inventeur de la limnologie.
-Dimanche 23 novembre, bateaux de plaisance, un trésor caché.