Financement, mode de fonctionnement et projets sont disséqués par un groupe de travail autonome qui rendra son rapport à l'automne.
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Promis! Après le refus du PIR (Programme d'investissement régional), le Conseil régional ne proposera pas de "sous-PIR" (sans jeu de mot). Néanmoins, de nombreux projets sont dans les tuyaux et attendent concrétisation et financement. Au mois de décembre, le Conseil régional nommait un groupe de travail "Investissements régionaux (IR) présidé par un membre du Comité de direction (CODIR) et formé de quatorze membres représentant toutes les régions du district et de personnes du CODIR pour imaginer l'après-PIR. Une partie des communes ayant refusé le programme ont été intégrées à la commission.
A l'initiative de Dominique-Ella Christin, membre et municipale à Prangins, le groupe a décidé de voler en toute indépendance. Dès la deuxième séance, les membres du CODIR ne faisaient plus partie de la commission mais "interviendront sur invitation à des moments jugés opportuns" par le groupe.
"Notre volonté, en s'organisant sous forme d'une commission indépendante du pouvoir exécutif, était d'apporter plus de légitimité aux propositions qui émaneront de nos travaux. Ceci est essentiel, notamment en ce qui concerne les questions liées au fonctionnement du Conseil régional. Cette volonté a été bien acceptée et respectée par le CODIR" précise Dominique-Ella Christin, vice-présidente du groupe. "Le CODIR a été ravi que les communes se prennent en main" , poursuit Pierre-Alain Schmidt, président du groupe de travail et syndic de Mies.
Afin de ne pas s'éparpiller, le groupe a mis à plat tous les sujets et s'est donné trois objectifs principaux: proposer un nouveau mode de financement des investissements régionaux, lister et mettre de l'ordre dans les projets nécessitant un investissement régional et, enfin, se pencher sur le fonctionnement du Conseil régional, sa représentativité et sa communication. "Nous avons besoin du Conseil régional et devons mettre en avant son rôle de facilitateur , estime Pierre-Alain Schmidt.
Améliorations du fonctionnement en vue
On le voit, les missions que le groupe s'est données sont ambitieuses. D'autant qu'il entend faire vite. A raison de séances tous les 15 jours, la commission, qui s'est divisée en trois sous-commissions, formulera idéalement des propositions au mois d'octobre ou, au plus tard, à la fin de l'année. "Le but de chaque sous-commission est de dresser un état des lieux des questions, de cerner les points nécessitant un changement et de proposer des pistes d'améliorations", détaille le président.
Parallèlement au travail de la commission, le bureau du Conseil régional a réalisé une synthèse de tous les commentaires exprimés dans les communes lors de la présentation du PIR et des débats afin de pointer les aspects positifs et les arguments négatifs.
"Volontairement, le Conseil régional avait mis la barre haut pour l'acceptation du PIR, mais au final 33 communes sur nos 44 membres l'ont approuvé , relève Pierre-Alain Schmidt. Certes, c'est un échec, mais il faut désormais trouver des solutions pour développer le district. Tout le monde a un intérêt à trouver une solution. Car ne rien faire, c'est prétériter notre avenir. Nous devons trouver un nouvel élan."