Emmelyne Rodriguez a remporté la 2e place au concours des apprentis boulangerie-pâtisserie-confiserie.
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"J'ai préparé ma pièce un mois à l'avance et je l'ai ramenée à la maison. Mon chat a sauté dessus et l'a complètement détruite. Je l'ai donc refaite en catastrophe. Résultat: elle était plus belle qu'avant!" C'est grâce à cette pièce qu'Emmelyne Rodriguez a décroché la deuxième place de sa catégorie au concours des apprentis du domaine boulangerie-pâtisserie-confiserie. La plus importante de Suisse dans son genre, la compétition s'est tenue le 6 mai à Crissier. La pièce de la jeune Nyonnaise a particulièrement plu aux vendeurs du centre commercial, qui lui ont décerné le Prix des commerçants.
A l'instar des treize autres concurrents de troisième année, l'apprentie de la Confiserie Steve Rougemont, à Nyon, a pu choisir librement son sujet. Avec du sucre coloré et brillant, elle a façonné un fond marin digne des Caraïbes. Algues, anémones et un poisson-hérisson s'entremêlent dans une sculpture qui, pour l'oeil non aiguisé, pourrait tout aussi bien être faite de verre soufflé. "Le chocolat, c'est trop salissant , déclare Emmelyne, pragmatique. Je préfère travailler le sucre. Il suffit de le chauffer au chalumeau ou au briquet et ça tient." La technique étant encore peu développée dans nos régions, l'apprentie est allée se former chez un spécialiste à Yverdon-les-Bains.
Prochaine étape: se spécialiser dans les glaces
Déterminée et passionnée, la jeune femme veut tout apprendre, tout voir. Bientôt son CFC en poche, elle souhaite partir l'année prochaine en Italie pour se spécialiser dans les glaces artisanales. "Mon rêve serait de travailler sur un bateau de croisière, confie-t-elle, lancée. On part à un endroit et, le lendemain, on arrive à un autre. Ce serait aussi pour tester mes limites. Une fois que j'aurai passé par là, je pourrai bosser n'importe où." C'est que le métier n'est pas facile, "il faut avoir un moral d'acier", souligne-t-elle.
Les horaires matinaux et le rythme de travail soutenu ne lui ont d'ailleurs pas facilité la tâche, surtout au début de son apprentissage.
Emmelyne est-elle un bec à bonbons? Pas pour un sou. "Je préfère manger salé. Ce que j'aime en pâtisserie, c'est l'aspect visuel et faire plaisir aux autres. J'aime voir leur visage lorsqu'ils goûtent un gâteau que je leur ai préparé" , sourit-elle.
Le virus des gourmandises, elle le tient de sa maman de jour, qui l'a vue grandir. Pour son anniversaire, elle lui confectionnait sur commande des gâteaux toujours plus ambitieux. Petit à petit, Emmelyne a repris les fourneaux. "Avant, c'était elle qui me donnait des conseils, maintenant c'est l'inverse. Elle est surtout contente de recevoir des compliments d'une pro" , glisse-t-elle, fièrement .