Via les réseaux sociaux, des habitants s'émeuvent: leur félin ne réapparaît plus.
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Des avis de disparition de chats à Nyon fleurissent depuis quelques jours sur plusieurs pages Facebook. Des affichettes ont été placardées dans différents sites de la ville signalant eux aussi la disparition de minets. A chaque fois, l'angoisse du propriétaire est palpable au travers de son message. Qu'est-il devenu? Est-il enfermé dans une cave? Un garage? Ou un local isolé? A-t-il été renversé par une voiture? Agonise-t-il tout seul dans un coin? A-t-il été happé par une machine agricole? A-t-il été kidnappé? Est-il mort? Autant de questions sans réponse qui rendent malades les maîtres.
Y a-t-il actuellement une recrudescence de fugues? Est-ce une coïncidence ou s'agit-il de cas isolés davantage médiatisés grâce aux réseaux sociaux?
Interrogé, Stathis Dimoulitsas, responsable du refuge de la SPA nyonnaise, se veut rassurant. Il n'y a pas davantage de disparitions. "Je n'en ai pas entendu parler, et nous n'avons pas plus d'appels ni d'avis de fugue que d'habitude." Le Cabinet vétérinaire du Boiron à Nyon confirme: "Nous avons reçu quatre annonces: un animal de race et les trois autres sans pedigree. Un chiffre dans la moyenne." Même son de cloche au Cabinet vétérinaire des Mangettes qui explique ne pas avoir reçu d'appels de propriétaires.
Comme le précise le responsable du refuge de la SPA, les matous ont pour habitude de baguenauder davantage durant la belle saison, sans oublier qu'ils s'aventurent plus loin. Certains animaux redeviennent aussi parfois sauvages. Autre phénomène, les déménagements sont plus nombreux durant cette période. Certains félidés retournent à leur ancien domicile, même s'ils doivent parcourir des dizaines de kilomètres. "Il n'est pas rare également qu'un chat trouve refuge ou soit adopté par une autre famille. Dans ce cas-là, il est préférable de ne pas le nourrir. Car le fugueur retournera vers ses patrons."
Chat à pucer
Pour éviter l'angoisse de la disparition de son chat, les puces électroniques sont conseillées. " Les animaux sont identifiables et cela permet d'éviter les abandons", rappelle Stathis Dimoulitsas. Identifiables pour autant que l'on possède l'appareil permettant la lecture des puces électroniques. Ce qui est le cas du refuge de la SPA et de la police nyonnaise. "Lorsque nous découvrons un animal mort au bord de la route, ou alors quand on nous prévient, nous pouvons informer le propriétaire grâce à cet appareil" , mentionne Christian Gilgen, premier-lieutenant de la police nyonnaise.
MARIE-LAURE BIANCONCINI