Le château accueille une nouvelle fois la compagnie de théâtre amateur qui jouera du Marivaux dès le 7 août.
Marivaux: "L'héritier de village" et "Les acteurs de bonne foi"
au château de Duillier, du 7 au 30 août, du mercredi au samedi. Restauration dès 19 heures, spectacle à 20h30. Réservations via www.carlaton.ch ou chez Jaques Optique 022 361 55 86.
"Au Carlaton, les comédiens amateurs apprécient d'aller dans le dur. Ils s'offrent un metteur en scène professionnel. Ils lui demandent de la considération, mais surtout de les faire travailler fort." Ce constat, c'est justement le metteur en scène Julien George qui le pose, sollicité par la troupe de théâtre de Duillier.
Avec onze de ses comédiens, le Carlaton présente dès jeudi 7 août deux pièces en un acte de Marivaux: "L'héritier de village" puis, après une pause, "Les acteurs de bonne foi". Une fois encore leurs soirées théâtrales et festives se déploieront dans les vénérables murs du château de Duillier. L'édifice ne manque pas de ressources puisque cette soirée en deux temps prendra ses quartiers en deux lieux différents: tout d'abord le fond de l'ancien silo avec "L'héritier de village", pour amplifier le côté terrien de cette pièce et, ensuite, dans les combles au-dessus des anciennes écuries pour le deuxième texte, plus urbain et concentré sur le théâtre lui-même.
Dans la première pièce, Daniel Dufour campe un paysan qui pense avoir hérité d'une grande fortune. Il suscite le rire en représentant ces gens qui, trop vite, essaient de prendre de grandes allures et qui n'en tirent que du ridicule.
La seconde s'intéresse davantage au rôle du théâtre et de ses acteurs. "Les acteurs de bonne foi" est la dernière production de la carrière de Marivaux en 1755. Une maîtresse richissime exige qu'une pièce de théâtre soit jouée par des valets. Deux des comédiens improvisés vont accepter la fiction tandis que les deux autres en seront dupes sous l'effet de la jalousie. Cela ouvre le bal entre amour et désamour, jeux de pouvoir et cette fameuse bonne foi qui génère la confusion entre fiction et réalité.
"Marivaux aime jouer avec les interversions de rôles. Généralement, cela passe par des travestissements, note le metteur en scène. Avec le Carlaton, j'ai préféré travailler sur le jeu plutôt que sur les travestissements. Les comédiens sont appelés à prétendre ce qu'ils ne sont pas. Comme dans la vie en fait!"
Avant, pendant et après ces deux courtes pièces, la troupe de Duillier reste fidèle à sa conception des soirées au château. Le public y sera reçu dès 19 heures et une véritable restauration lui sera proposée dans un décor magnifique. Quant aux fins de soirée, elles sont connues pour être joyeuses en ce même lieu. DSZ