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"Un immeuble qui doit vivre"

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Beausobre ouvrira bientôt ses trente appartements protégés. Rencontre avec la responsable de la régie qui s'est spécialisée dans ces logements.

fmorand@lacote.ch

Si, fin août, les élèves de Beausobre ont rejoint leur classe, d'autres personnes effectueront prochainement leur (r)entrée. Au nord du site, les bâtiments qui abriteront une crèche, un EMS et des logements protégés accueilleront bientôt leurs premiers locataires. A côté des quelque 80 lits en gériatrie et psychogériatrie, trente logements protégés seront terminés début 2015. Si les murs appartiennent à l'Ensemble hospitalier de La Côte, cette entité a choisi Alterimo services immobiliers pour gérer ces appartements (les attributions sont en cours).

Une régie un peu particulière puisqu'elle est rapidement devenue spécialisée dans la gestion de ce type d'habitation. Aujourd'hui, les cinq employés d'Alterimo, basés à Crissier, gèrent environ 400 logements, répartis sur neuf sites, dont ceux du Pré de l'Oie à Nyon et des Papillons à Prangins. A la tête de cette équipe, Dominique Diesbach Vernevaut. Une femme qui travaillait dans la finance, la transmission d'entreprise plus précisément, et qui, à l'arrivée de son fils, a souhaité avoir une vie plus sédentaire.

En 2010, elle crée donc une société pour de la gestion personnalisée de PPE (propriété par étage). Peu de temps après, les comités de Cité Derrière et Primavesta (coopératives d'habitation d'utilité publique), lui demandent si s'occuper des logements qu'ils construisent l'intéresse. C'est ainsi qu'en 2011, elle commence avec le premier appartement protégé et, en 2015, se retrouvera avec plus de quinze sites à gérer, dont Beausobre et Les Marinières, à Morges, et le Clos du Cerisier, à Saint-Prex.

Une expansion qui répond à une demande de la population. "Ces logements adaptés correspondent à une étape dans le cheminement de la vie. Nous avons une liste d'attente assez importante , souligne Dominique Diesbach Vernevaut.

Présence d'une référente sociale

Elle précise aussi que certaines personnes anticipent en s'inscrivant (gratuitement) à l'avance, car ils savent qu'ils ont la possibilité de refuser une place si ce n'est pas encore le moment de déménager, sans pour autant être prétérités pour une prochaine attribution.

Un changement de vie qui parfois fragilise la personne ou lui redonne un second souffle. " Maintenant, nous avons même des gens qui sortent des EMS pour venir en logement adapté", relève-t-elle.

Pour veiller au bon déroulement de chaque lotissement, qui compte aussi des personnes à handicap, une référente sociale est présente, comme le veut le Canton. Cette personne gère la salle communautaire, fait le lien entre les locataires et les services sociaux, organise des animations - activités physiques (gym douce, yoga, marche), ateliers (mémoire, cuisine ou art floral), divertissements (jeux, thés dansants) ou sortie (musée, spectacle) - et est aussi partie prenante de la commission d'attribution des logements. "La référente sociale veille à ce qu'il y ait un bon équilibre entre les différents locataires" , précise Dominique Diesbach Vernevaut.

Des petits plus bienvenus

Prendre le temps d'écouter, voir la personne derrière le dossier, et non un numéro, est une philosophie que l'ancienne employée dans la finance souhaite maintenir. "Si vous appelez ici, l'employée répond par son prénom et lorsque nous ouvrons un nouveau site, nous organisons un café-croissant, par exemple, pour que les résidents mettent un visage sur leur interlocutrice. En grandissant, il faudra veiller à ne pas perdre la proximité avec nos locataires, que la téléphoniste puisse toujours passer plus de 10 minutes en ligne pour expliquer à une personne âgée comment remplir son formulaire d'admission" , ajoute-t-elle.

En parallèle, la structure Alterimo, met à disposition, gratuitement durant la première année, une personne pour aider un locataire à accrocher un tableau, par exemple, afin d'éviter qu'il ne monte sur un escabeau. Sans oublier que, sur chaque site, le concierge, qui vit sur place, s'occupe aussi de petits travaux. Il doit donc aimer le contact humain et avoir de l'empathie. "C'est un immeuble qui doit vivre , souligne-t-elle. J'ai aussi souvent vu des personnes pleurer de joie et danser quand ils ont appris qu'ils avaient l'appartement. C'est appréciable de recevoir régulièrement des appels et des petits mots pour nous dire merci, ça donne un sens à notre vie professionnelle."


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