A partir du 14 décembre, la cadence des bus va passer au quart d'heure sur des parcours augmentés de 70%. La révolution est en route.
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Le réseau urbain nyonnais est en passe de connaître un gros chamboulement. A partir du 14 décembre, les bus passeront au quart d'heure, les feux dans les giratoires placés pour leur donner la priorité seront opérationnels, de nouveaux parkings-relais seront ouverts. Toutes les mesures prises ces trois dernières années, tous les travaux réalisés ici et là ne seront plus que souvenirs...
Parce que le district de Nyon est le plus motorisé, non seulement du canton, mais aussi de Suisse, parce que 9000 habitants supplémentaires sont attendus dans les cinq ans à venir, la Ville a opté pour une politique volontariste en matière de mobilité. " Certes, beaucoup d'habitudes vont devoir être changées , admet la municipale Elisabeth Ruey-Ray. Mais l'énorme travail consenti depuis 5 ans, n'a pas été vain. "
En tout, cinquante mesures ont été entreprises. Jamais, dans l'histoire de la ville, autant de travaux n'ont été effectués simultanément. " Cela a suscité évidemment des questions, voire de la grogne, mais le résultat est là. Je peux dire que je remercie le Service des travaux qui a effectué un marathon de deux ans à la vitesse d'un cent mètres! ", relevait le municipal Olivier Mayor. " Ne rien changer aurait été une catastrophe."
Concrètement, dès le 14 décembre les bus vont passer à une cadence au quart d'heure. " Ce n'est pas une évolution mais une révolution", lance Richard Zaugg, directeur des Transports publics de la région nyonnaise (TPN). Cette évolution s'est faite non seulement sur l'horaire, mais aussi sur le réseau. L'offre urbaine va augmenter de 70%. " Nous avons organisé un réseau en étoile, avec toutes les lignes qui transitent par la gare de Nyon, précise le directeur des TPN. Par exemple, sur la ligne qui part sur Prangins, nous avons étendu notre offre jusqu'à minuit et mis en service des courses le dimanche, ce qui n'existait tout simplement pas."
Personnel engagé aux TPN
Ces changements ont évidemment nécessité l'engagement de personnel supplémentaire. Quinze personnes ont rejoint les TPN, portant à 70 personnes leurs effectifs. Quatre bus supplémentaires ont été acquis, ce qui porte leur flotte à 30 véhicules. Deux nouveaux bus arriveront d'ici à une semaine et onze en janvier pour remplacer et compléter la flotte. Tous sont des véhicules diesel de dernière génération. Ils sont équipés de planchers surbaissés et d'écrans informant les clients sur les horaires, les arrêts... et les retards sur les lignes CFF! Des annonces sonores sont également mises en place. En amont, des programmes informatiques spécifiques ont été acquis, afin d'assurer la gestion du système de gestion de la maintenance, planifier et affiner les horaires et gérer le personnel. Enfin, un système électronique de priorisation des feux a été installé. Ainsi, automatiquement, lorsqu'un bus arrivera en vue d'un giratoire, le feu se mettra au vert, stoppant les voitures. Dernière nouveauté qui rendra probablement service aux usagers: la possibilité d'acheter son billet par SMS, cela dans la zone qui couvre le centre-ville et les zones adjacentes, soit les lignes 20, 21, 23 et 91. Les horaires et la priorisation des bus ont été faits de manière à être dans les temps pour les quatre gares les plus importantes de la région, à savoir Nyon, Gland, Rolle et Coppet. Last but not least, la couleur de la compagnie a été changée et est passée au bleu et blanc. Le logo a été modernisé, incluant le Nyon-St-Cergue. Ce dernier ne change pas de couleur et restera le "petit train rouge". Ouf!
Des arrêts de bus à pas plus de 300 mètres
Ce réseau totalement redessiné a pour objectif de permettre de rejoindre aisément les pôles importants de la ville, à savoir les écoles, administrations, commerces et entreprises. Il a aussi pour but de faire en sorte que tout habitant soit au maximum à 300 mètres d'un arrêt de transports publics.
Le prix du billet passe de 3 fr. 40 à 3 fr. 60, soit une augmentation de 6%. Mais, comme le précise le directeur des TPN, " celle-ci n'est pas liée à ces nouvelles prestations, elle dépend uniquement de la politique tarifaire Mobilis".
Le municipal Olivier Mayor se réjouit que " chaque personne qui renoncera à sa voiture va contribuer à moins de pollution, moins de bruit et moins de congestion de trafic. Ainsi, les personnes qui doivent utiliser leur voiture apprécieront que la chaussée soit praticable. Il faudra un certains temps pour la mise en place. On espère qu'en un mois, les petits réglages fins liés à cette phase de démarrage seront réglés."
Le chef du Service travaux et environnement, François Menthonnex, se réjouit que les générations précédentes, sans le savoir, ont construit des axes pénétrants très généreux, permettant ainsi aux autorités d'aujourd'hui de planifier des aménagements sans avoir recours à l'expropriation ou la démolition.
Rendez-vous le 14 décembre, pour les premiers tests...