Selon Raphael Weisskopf, la Municipalité communique mal.
Raphæl Weisskopf se définit lui-même comme un polémiste. Critique, mais, ajoute-t-il, "pour engager le débat" . Membre du groupe SOS Nyon qui s'agite sur Facebook au sujet des feux tricolores installés pour mettre en place les bus au quart d'heure, il a décidé de lancer une pétition électronique intitulée "Elus de Nyon-respectez la vox populi". En un peu plus d'une journée, cet artisan de 33 ans avait enregistré plus d'une centaine de signatures. " Avoir des transports publics performants, c'est bien. Respecter l'avis des autres et avoir le courage de se remettre en question, c'est mieux!" , écrit-il à la fin de son texte.
Originaire de Commugny, où il a été conseiller communal , Raphael Weisskopf approuve le qualificatif de râleur. "Mes profs me disaient toujours que j'étais revendicateur", déclare-t-il. Et il en avait tellement marre de râler dans son coin qu'il a décidé de créer un site internet intitulé Ineptie.ch pour en faire profiter les autres.
Et, suivant la même logique, il a lancé cette pétition. Par cette démarche, il aimerait inciter la Municipalité à revoir sa manière de communiquer. "Je ne suis pas contre la mise en place des bus au quart d'heure, mais on voit bien que sur le terrain, ça ne joue pas" , argumente-t-il, énumérant la liste des couacs qu'il a constatés sur le terrain ou lu dans la presse. "J'attends que ses membres reconnaissent avoir commis des erreurs dans la mise en application du concept mobilité", martèle-t-il. Et d'indiquer qu'il a envoyé plusieurs courriers à la Municipalité, sans avoir de réponses satisfaisantes à ses préoccupations. "Je ne me sens pas écouté et je ressens cela comme une agression", tempête-t-il.
Polémique sur Facebook
La Municipalité et tous les membres du Conseil communal ont reçu sa pétition. Raphæl Weisskopf a eu quelques retours positifs de membres du législatif, dit-il. D'autres sont agacés, comme Patrick Buchs. Le conseiller communal Vert'libéral a tancé sur la page Facebook de SOS Nyon les internautes qui critiquaient les élus avec des propos qui relevaient parfois de la diffamation (ndlr: depuis, les messages les plus virulents ont disparu). "Le tous pourris, le tous incompétents, moi je ne peux pas le tolérer. Que ces personnes assistent aux séances du Conseil communal et elles verront que la question des feux a été abordée à de nombreuses reprises par les conseillers" , s'insurge-t-il.
S'il reconnaît que lui non plus n'a pas vu arriver "la forêt de feux" , et qu'il ne trouve pas le système actuel performant, il note que "la Municipalité s'est engagée à procéder à des améliorations. Dont acte" . Et de conclure en rappelant "que tant le Conseil communal que l'exécutif ont été élus démocratiquement." MARIE-CHRISTINE FERT