La 20 e édition cartonne grâce à une météo radieuse et une excellente programmation. Rencontre avec son directeur.
Depuis quatre ans, Thomas Winteler a repris la direction de RiveJazzy, en remplacement de Gérard Hardy. Ce quadragénaire est un musicien passionné de jazz. Il joue de la clarinette et du saxophone soprano depuis ses plus tendres années. Avec son père, sa mère et sa soeur, ils avaient formé le groupe Old time Gang. Mais il a joué dans bien d'autres groupes: Thomas Winteler and his Jazz Serenaders, Swiss tribe, Fats boys... Il a apporté à RiveJazzy, outre son expérience professionnelle, ses qualités de manager et son amour du jazz, sans oublier son carnet d'adresses. Rencontre avec un passionné qui "connaît la musique".
RiveJazzy a su garder son esprit. Vous ne concédez aucune exception?
Si bien sûr! Parfois, nous faisons une incursion avec de la musique gypsy ou latino. Mais nous essayons toujours de rester très jazzy. Personnellement, je trouve que le jazz traditionnel new orleans est une musique fantastique. Mais si je suis passionné, je ne suis pas hermétique. J'adore aussi aller à Paléo.
La musique et vous, c'est une longue histoire?
Oui, effectivement, je suis tombé dans la marmite tout petit. Mes enfants perpétuent la tradition, mon fils au violon et ma fille au piano. Mais ils sont plutôt branchés musique classique. Comme je suis allé dans de nombreux festivals, je suis en contact avec de très nombreux musiciens et groupes dans le monde entier. J'ai pu faire profiter RiveJazzy de mon agenda. De très grands musiciens, venus des Etats-Unis ou d'Europe, se produisent maintenant à Nyon, pour le plus grand bonheur du public. Des musiciens tels que Bent Persson et Jazz Serenaders, ou encore Bourgogne Swiss Parade, Hot antic jazz band sont vraiment des groupes d'un niveau professionnel. Nous avons beaucoup de chance de les avoir à Nyon.
Quels ont été les moments forts de cette saison?
Il y en a eu beaucoup. Mais je pense que la grande parade qui a eu lieu pour la première fois samedi et s'est renouvelée dimanche fait partie des moments forts. Tous les musiciens jouent ensemble depuis la place Saint-Martin jusqu'à la place du Molard. C'est extraordinaire. Et les concerts qui auront lieu pour la première fois à l'Usine à gaz, en même temps que la brocante de Rive, seront aussi des temps forts. Nous proposons deux concerts: Malo Mazurié and the westalk quartet à 20 heures puis Gunhild Carling Band à 22 heures. Je vous promets que c'est à entendre et voir une fois! J'espère que le public suivra.
Au niveau financier, RiveJazzy est pérenne?
Oui, pour le moment. Les commerçants de Rive, dans leur grande majorité, jouent le jeu. Et nous avons quelques sponsors. La Ville de Nyon nous subventionne à hauteur de 15 000 francs par année. Cette édition, nous avons eu 5000 francs de plus, parce que c'était la 20 e édition. En tout, nous tournons avec un budget de 100 000 francs cette année, soit 30 000 de plus que les autres éditions. Si la météo est de la partie et que nous ne devons pas annuler trop de concerts, alors ça joue. Cette année, si la météo se maintient, nous aurons eu six week-ends avec un temps radieux. Et donc aucune annulation. Pour la première fois, nous proposons aux spectateurs d'acquérir le badge RiveJazzy pour 20 francs. Nous en avons vendu à ce jour plus de 200. Ç a amène de l'eau à notre moulin. Et les spectateurs qui le porteront auront une entrée préférentielle à l'Usine à gaz. Ils profiteront des meilleures places le 24 au soir.
Vous pouvez compter sur une équipe fidèle?
Oui. Nous sommes quatre. Avec Philippe Cateau, secrétaire, Frank Schrenk, qui s'occupe du montage des scènes, de la sono et de l'éclairage, et Philippe Anhorn à la communication.
C'est une équipe qui roule!