Des riverains ont déposé un recours contre la Ville. Ils n'ont pas eu gain de cause.
Dans le cadre de son concept de gestion des déchets, la Municipalité envisage de quadriller la commune avec des éco-points: chaque Nyonnais doit pouvoir disposer d'un tel équipement à moins de 250 mètres de son habitation. Sauf que le n° 7 de la liste, au bas de route du Stand et composé de 9 containers alignés dont 7 enterrés, a suscité l'ire de riverains. Ainsi la société Nyvimmo SA, dont un des immeubles se trouve juste dernière, a déposé un recours devant le Tribunal cantonal. Motif invoqué: les nuisances sonores et olfactives induites par cette installation. Le futur équipement, également situé en face du collège de Nyon-Marens, est prévu sur une étroite bande de 20 mètres sur 2, entre la route du Stand et la voie de chemin de fer Nyon-Eysins. Selon les recourants, l'entretien de ces containers se traduira forcément par une gêne sur cet axe très fréquenté, notamment aux sorties des classes.
Le plan B des recourants
Ils reprochent également à la Municipalité de ne pas avoir étudié une variante. Eux avaient pris contact avec la société Uvavins qui était prête à mettre à disposition un bout de sa parcelle pour cette installation litigieuse. Sauf que, pour la Municipalité, " 'emplacement proposé ne présente pas de garanties suffisantes dès lors qu'il est situé à la sortie d'un virage et qu'il n'est pas accessible par un trottoir" .
En octobre dernier, le tribunal s'est rendu sur place. Au terme d'un arrêt de 18 pages rendu le 20 janvier, il n'a pas donné raison à la société recourante. Il estime que les nuisances sonores seront modérées d'autant que la Municipalité a décidé d'enterrer tous les équipements et qu'ils comprendront une isolation phonique.
Pas de place de parc
Concernant les problèmes potentiels de circulation, il souligne que le camion-grue chargé de la vidange des conteneurs ne se rendra sur place que si les capteurs indiquent que les cuves sont pleines. Seule la benne avec les déchets végétaux sera vidée une fois par semaine. Par ailleurs, aucune place de parc n'étant prévue, cet éco-point sera surtout utilisé par des usagers à pied.
Christian Perrin, l'un des responsables de Nyvimmo SA, indique que sa société n'envisage pas de présenter ce dossier devant le Tribunal fédéral. Il maintient que la Municipalité fait une grosse erreur en voulant implanter cet équipement à cet endroit. MARIE-CHRISTINE FERT