Alfred Aubert, dit le commandant Aubert, fut un homme politique et militaire d'envergure nationale.
"On l'appelait à Saint-George commandant Aubert. C'était un homme d'envergure nationale, tant sur le plan politique que militaire" , relève Eric Treboux. L'inspecteur des forêts du 14 e arrondissement a consacré un article à la côte Malherbe, d'où est natif le commandant Aubert, pour le guide NatuRando, édité par la Chambre des bois de l'Ouest vaudois. Ce n'est qu'assez récemment que les autorités de Saint-George ont souhaité lui rendre hommage en lui attribuant une rue (chemin du Commandant Aubert), dans le périmètre de la fameuse côte Malherbe, là où il naquit, travailla, eut l'idée de créer une nouvelle route d'accès à Saint-George, plus pratique. "C'est sous son impulsion que la route actuelle Gimel - Saint-George a été construite en 1906, remplaçant celle passant par le fond du vallon et les moulins" , explique Eric Treboux.
La carrière d'Alfred Aubert, né en 1859 à Saint-George et mort à Rolle en 1923, le fit rayonner bien au-delà des frontières locales, un rayonnement qu'il eut à coeur de propager à sa région. Homme de contacts, impliqué dans les instances politiques jusque dans les plus hautes sphères, Alfred Aubert était aussi un homme de terrain, proche des réalités de ses concitoyens. Instigateur d'une nouvelle route cantonale, on le retrouve également à l'origine, en 1919, de la création de la Société des auto-transports du pied du Jura qu'il présida. Au début, seuls cinq autobus sillonnaient les routes du pied du Jura.
Alfred Aubert s'est engagé successivement au sein des autorités communales saint-georgeaises, en tant que municipal, puis cantonales (il fut député au Grand Conseil vaudois) et enfin nationales. Un mandat de conseiller aux Etats qui ne dura qu'une année, le Saint-Georgeais étant nommé commandant du 1 er arrondissement militaire en 1901. Il devint lieutenant-colonel en 1916. Parmi ses multiples mandats, on le retrouve également président de la Société des commandants d'arrondissements suisses, délégué de l'Etat au synode de l'Eglise nationale, vénérable de la Loge Constance d'Aubonne et membre du conseil général du Crédit foncier vaudois.
Si à l'époque du commandant Aubert, sa famille possédait la quasi-totalité de la côte Malherbe, aujourd'hui, il ne reste plus qu'une descendante, à Saint- George, de ces propriétaires terriens. Elle ne possède d'ailleurs plus qu'un infime territoire en regard de ses ancêtres. Françoise Aubert Pattus, arrière-petite-fille d'Alfred, a racheté une partie de ce qui était alors le domaine agricole familial et en a fait un EMS appelé "La Renaissance".
Car Alfred Aubert débuta sa carrière à la côte Malherbe, à la tête du domaine agricole familial et de l'entreprise de fabrication de chaux. JOL