Avec les beaux jours viennent les prémices d'une Grand-Rue rendue agréable et praticable. Les riverains s'en réjouissent.
SANDRINE BOLLMANN
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Rolle semble voir le bout du tunnel. La Grand-Rue, en chantier depuis octobre 2013, voit réapparaître des terrasses, des trottoirs pavés et quelques places de stationnement.
Actuellement, toutes les ruelles menant au lac sont recouvertes de dalles de granit et ouvertes au public. Les trottoirs de la Grand-Rue sont quasiment habillés dans leur totalité et des espaces de parcage délimités par un enrobé bitumeux sont d'ores et déjà utilisables.
Le gros des travaux s'est maintenant déplacé dans la portion allant du giratoire de la rue de la Gare à celui de l'avenue Châtelain. Côté ouest, à l'intersection entre la route de Genève, la place de La Harpe et la rue du Port, la réalisation d'un rond-point débutera à fin mai pour une durée prévue de sept semaines. "Nous avons pour le moment six semaines d'avance sur le planning , assure le municipal Cédric Echenard. Cela est dû en grande partie à l'augmentation des effectifs présents sur le chantier."
Au mois de septembre, la répartition d'écopoints pourvus de containers enterrés, très attendus par les riverains, sera mise à l'enquête. La Fête à Rolle aura lieu au centre-ville le 4 juillet tandis qu'il faudra patienter jusqu'à la fin de l'été pour participer aux festivités qui marqueront la fin des travaux et l'inauguration de la Grand-Rue enfin rénovée.
Les voisins respirent
Les riverains, placés en première ligne, ont parfois dû changer leurs habitudes pour parer aux nuisances dues aux travaux.
Maud Carrard Gay habite la Grand-Rue avec son mari et ses deux enfants âgés de 6 et 10 ans. Durant la journée, les deux parents partent au travail et les enfants sont à l'école. Bien que les chambres des enfants soient orientées côté rue, cela ne semble pas les perturber dans leurs activités. "Avec le temps, je crois que nous nous sommes habitués aux vibrations émises par les machines de chantier, explique Maud Carrard Gay. Pour parer au bruit et à la poussière, nous avons dû nous habituer à ne plus ouvrir les fenêtres en semaine pendant la journée" , précise la jeune femme.
Cynthia Bägli, gymnasienne, a parfois eu "la sensation que toute la maison allait s'écrouler" . Malgré cela, la jeune fille estime que les nuisances engendrées par les travaux n'ont que peu modifié ses habitudes. "Je suis rarement à la maison durant la journée et j'étudie le soir. De plus, j'ai la chance d'avoir ma chambre tournée du côté lac et les murs de l'immeuble, très anciens, créent une bonne isolation phonique" , confie la jeune fille.
Changements d'horaires
Pour Liselotte Mondet, retraitée, "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" . Elle a donc eu la chance d'être debout avant que les marteaux-piqueurs et les pelleteuses n'entrent en action. Pour le reste de la journée, elle a souvent dû modifier son rythme de vie. "Je suis sortie me promener les jours où il y avait du bruit. J'ai également déplacé l'heure de la sieste pendant la pause de midi des ouvriers et décalé l'heure du repas" , raconte la retraitée.
Manfred Ruchti, chef de projet dans le domaine pharmaceutique, travaille un jour par semaine à domicile afin de rédiger des rapports importants en toute quiétude. "La durée des travaux a été très ennuyeuse. Nous avons d'abord subi les nuisances dues à la réfection de la ruelle des Halles puis aux travaux de la Grand-Rue. Certains jours, tout l'immeuble tremblait, J'ai donc dû partir pour pouvoir me concentrer sur mon travail" , se souvient Manfred Ruchti.