Le plan de sauvetage pour éviter la faillite n'a pas été retenu.
MARIE-CHRISTINE FERT
m-c.fert@lacote.ch
Il aurait pu y avoir un miracle pour éviter la faillite du Luna Classics. Hazeline van Swaay Hoog, la fondatrice de la manifestation, explique dans un communiqué diffusé hier que tout a été entrepris pour le sauver. Mais le plan pour remettre à flot ce festival, dont la dernière édition sur la place du château de Nyon a laissé un déficit de 686 700 francs, n'a pas été retenu par le canton et la ville de Nyon. Du coup, le tribunal de La Côte a prononcé le 2 juin la faillite de l'association et de la fondation Luna Classics.
Hazeline van Swaay Hoog assure qu'il n'y a pas eu de dérives au niveau des coûts de fonctionnement, en revanche les coûts d'adaptation et d'installation de l'infrastructure Luna ont été sous-estimés, ce qui a causé une grave crise de liquidité . La fondatrice évoque une crise de croissance. Le communiqué souligne aussi que " tant l'Etat de Vaud que la commune de Nyon savaient, ou auraient dû savoir, que les risques liés à une telle construction étaient élevés: ils ont consenti des facilités financières en toute connaissance de cause."
Révision des créances
La fondatrice a constitué un groupe de travail avec un avocat, un ancien banquier, un ancien responsable des finances du canton pour tenter de trouver une solution pour assurer la survie du festival. Ce plan proposait soit la prolongation des créances du canton et de la ville, soit leur postposition (quand un créancier accepte de n'encaisser le paiement de leur dû que lorsque toutes les autres dettes de l'entreprise sont effacées) ainsi qu'un apport d'argent frais pour rembourser les artistes et les fournisseurs locaux.
Interrogé, Daniel Rossellat précise que le canton et la ville ont refusé ces propositions parce que les deux autorités publiques ne voulaient pas surseoir ou abandonner les créances dues. Il ajoute que dans le cadre de ce plan, il avait aussi été demandé à Paléo de racheter l'infrastructure.
"Nous n'avons pas voulu, parce qu'il y avait un risque en termes d'image" , réaffirme-t-il.
Il avait déjà dit qu'il ne voulait pas qu'il y ait un mélange des genres entre sa casquette de syndic et celle de patron de Paléo (La Côte du 30 avril) .