Contrairement à Borex, où personne ne s'est présenté, Chéserex et Crassier départageront deux candidats.
Outre Borex, où aucun candidat ne s'est présenté ni au premier ni au second tour, et où tout se jouera donc ce dimanche 5 juillet, deux autres communes du district de Nyon doivent passer pour un second tour pour repourvoir un poste à la Municipalité.
CHESEREX
Chéserex, d'abord, où Yvan Laurent, qui a vu ses deux compères de la liste "Ensemble pour le futur de notre commune" rafler les deux premières places disponibles à la suite de la triple démission municipale, fait figure de favori. Son score au premier tour - premier des viennent-ensuite - devrait ainsi le conforter à suivre sa ligne de conduite: "une gestion saine de la commune." Sans tumulte, pourrait-on rajouter. En continuant à revendiquer son appartenance à la liste victorieuse du premier tour, l'ancien conseiller communal pourrait convaincre les électeurs de voter pragmatique: en envoyant les trois représentants de ladite liste, ils permettraient à la Municipalité d'avancer soudée.
Face à lui, Philippe Pellegrin, deuxième des viennent-ensuite du premier tour, et premier de sa liste "Pour un avenir autonome", liste qui n'avait donc que peu convaincu les électeurs en proposant un changement au sein de la Municipalité, et s'appuyant sur le refus de la population à 80% de fusionner avec les communes d'Asse et Boiron. A l'orée de ce second tour, l'homme ne compte pas dévier de sa ligne de conduite, mais sait qu'il devra coopérer s'il devait être élu à la Municipalité. "Peut-être serait-il bon qu'un représentant de notre liste soit présent à la Municipalité pour préserver une certaine mixité" , dit-il. Un duel de personnes, donc, mais sur fond de listes partisanes.
CRASSIER
A Crassier aussi il faudra passer par un second tour pour départager l'actuel président du Conseil Didier Kvicinsky et Christian Raval, conseiller communal. Ce dernier explique : "Depuis quelque temps, je ne suis plus tant d'accord avec les décisions municipales, qu'il s'agisse de la fusion ou de la rénovation de l'ancienne gare, que je juge peu rentable. Alors, au lieu d'être dans l'opposition, j'ai décidé d'apporter ma pierre à l'édifice." Commandant chez les pompiers et expert comptable de profession, Christian Raval connaît également les fonctionnements de la commune pour avoir présidé la commission de gestion.
Face à lui, Didier Kvicinsky, actuel président du Conseil, après avoir été conseiller communal et président de la commission de gestion. "Il s'agit d'une suite logique de mon engagement pour la commune" , souligne-t-il. Avocat de profession, le jeune cinquantenaire voit dans le dicastère des Ecoles à repourvoir l'occasion de mener à bien de grands projets, notamment avec les prochaines constructions au collège Elisabeth de Portes. Verdict(s) programmés au dimanche 5 juillet . RODOLPHE HAENER