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Un premier citoyen indigné

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Le socialiste Claude Farine est le nouveau président du Conseil communal. Une année qui ne sera pas de tout repos.

MARIE-CHRISTINE FERT

m-c.fert@lacote.ch

Tout comme Daniel Rossellat, Claude Farine aime les chemises à carreaux. Et tout comme le patron de Paléo, il a été journaliste. De 1976 à 1992, à la "Tribune de Genève" où il a notamment été responsable des pages culturelles, et ensuite jusqu'en 1995 à "L'illustré". Ensuite, il a franchi le miroir, et devient jusqu'en 2003 adjoint au service de la culture de la ville de Lausanne, puis jusqu'en 2013 administrateur d'Artos, l'organisation de professionnels romands du spectacle.

Si côté professionnel, le président de l'Association du Casino-théâtre de Rolle a levé le pied, n'ayant plus qu'un mandat à la Fondation romande pour les chansons et les musiques actuelles, côté politique, l'année s'annonce particulièrement chargée: le socialiste va présider le Conseil communal, dans un contexte complexe avec des élections communales agendées début 2016. Autant dire que les débats seront nourris, avec une multiplication de prises de parole. "Pour moi, le rôle d'un président est de permettre à chacun de s'exprimer pleinement" , explique-t-il, en affichant une belle sérénité. Il sait qu'il devra être un modérateur, mission, affirme-t-il, qu'il a déjà accomplie en animant des débats lorsqu'il était journaliste.

Lui qui se qualifie d'immigré jurassien ne cache pas qu'il a toujours eu le coeur à gauche. Sauf que son adhésion au Parti socialiste date "seulement" de 2011. "Mon engagement professionnel correspondait à un idéal et je ne voyais pas la nécessité de militer dans une formation politique" , argumente-t-il. Ravi d'étayer son propos en mentionnant la première volée du CFC de Techniscéniste, diplôme pour lequel il s'était battu aux commandes d'Artos.

Ainsi, après une vie professionnelle tournée vers la culture, Claude Farine a donc choisi la politique. Un autre monde. "C'est une façon de se rendre utile pour faire avancer les choses" , assure-t-il. Sauf qu'on l'aurait davantage vu chez les Verts, tant il est un fervent défenseur de la mobilité douce et, en particulier, des pistes cyclables. "Je n'ai plus de voiture depuis vingt ans. A l'époque, je passais pour un original" , relève-t-il, amusé. Alors si le nouveau président est un écologiste convaincu, un autre de ses moteurs est encore plus puissant: "La fibre sociale des socialistes est davantage développée" , argumente-t-il, pour préciser son choix. Ajoutant qu'à la manière d'un Stéphane Hessel, il est un perpétuel indigné. Le brancher sur la Palestine ou sur la crise grecque c'est s'engager dans des discussions exaltées.

Des paroles et des actes

S'il est de ceux qui refont le monde tous les jours autour d'un café, il sait aussi s'engager, en entraînant les autres dans ses bonnes actions. Lors d'un récent Conseil communal, il a demandé à ses collègues de verser leur indemnité de séance à un hôpital situé au pied de l'Himalaya, fortement endommagé par le violent séisme survenu au Népal. La Municipalité a suivi et un chèque de 3000 francs a pu être envoyé.

Passionné, le nouveau président l'est donc assurément. Et pas seulement pour défendre les opprimés. Montagnard averti, il voulait entreprendre à la mi-août la Haute Route entre Chamonix et Zermatt. Malheureusement, une mauvaise chute en faisant de l'escalade en a décidé autrement en lui cassant un bout d'humérus. "Ce n'est que partie remise", dit-il. Du coup, il aura plus de temps pour préparer cette année de présidence du Conseil communal de Nyon, qui ne sera pas une promenade de santé!


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