Les conclusions de la police cantonale vaudoise sont très positives, malgré une légère augmentation de la saisie de stupéfiants.
ANTOINE GUENOT/COMMUNIQUE
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R ien de grave à signaler. En substance, voilà la conclusion que tire la police cantonale vaudoise de la quarantième édition du Paléo. Un bilan toujours aussi impressionnant - il s'avère positif depuis de nombreuses années - au vu du nombre de festivaliers qui se rendent chaque soir sur le terrain et l'absence de fouilles aux entrées de l'événement. " Dans une telle manifestation, le niveau sécuritaire est très élevé. Bien plus important que dans une ville , explique le porte-parole de la police Jean-Christophe Sauterel, d'où la faible quantité de délits . "
Petit point noir, toutefois: les agents ont noté une légère augmentation de la consommation et de la saisie de stupéfiants sur le site. Cannabis en tête, mais également des drogues de synthèse telles qu'amphétamines et ecstasies. L'an dernier, le nombre d'interpellations liées à ces problématiques durant la semaine s'élevait à 133. Cette année, il se chiffre à 170 cas, dont la moitié concernait de jeunes consommateurs ou petits dealers. " Les interventions liées aux stupéfiants étaient essentiellement ciblées sur les mineurs ", précise l'officier de presse.
Q uelques cas singuliers ont toutefois retenu l'attention des policiers au sein de la population majeure. " Nous avons observé des jeunes adultes consommer en présence de leurs enfants. " Mais, au dire de Jean-Christophe Sauterel, il ne s'agit pas là d'une nouveauté .
La plus grosse "prise" porte sur le stock (1,5 kg) d'un trafiquant adulte de cannabis. Trois cents grammes d'amphétamines et plusieurs dizaines d'ecstasies ont également été saisis lors des différentes interpellations .
Drone illégal dans les airs
Le bilan sécuritaire présente ég alement un délit encore inédit au festival: une infraction à la Loi fédérale de l'air. L'utilisateur d'un drone a en effet survolé sans autorisation la plaine de l'Asse avec son engin. " Son propriétaire travaillait pour une société privée mandatée par un média pour prendre des photos aériennes ", indique Jean-Christophe Sauterel. Le pilote a ainsi été dénoncé à l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC).
Selon les normes édictées par l'OFAC, il est en effet interdit de survoler une foule sans l'autorisation de ce dernier. Mais également de l'organisateur de la manifestation. " Paléo, qui survole son site avec ses propres drones pour prendre des photos, a dû demander une autorisation à l'OFAC ", informe encore l'officier de presse. Avant d'ajouter que " ce type de délit devrait augmenter " en raison de la popularisation des petits engins volants.
Enfin, LA bonne nouvelle de cette édition, c'est que les vols (notamment à la tire) sont en diminution: seules 19 plaintes pénales ont été déposées à ce sujet. Ce chiffre s'élevait à 30 en 2014 et à 100 en 2013. Il in clut tant les vols commis au camping que dans l'enceinte.