La commune proposait de racheter le site de Radio Suisse pour 150 000 francs. La Confédération n'a pas retenu cette offre.
L'offre paraissait trop belle pour être vraie. Et finalement, l'affaire ne se fera probablement pas. L'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE), n'a pas retenu l'offre de la commune de Prangins, à savoir la reprise de Radio Suisse pour 150 000 francs, puis la location des bâtiments à la Protection civile, qui aurait assumé les travaux de remise en état, l'entretien, voire éventuellement la démolition à ses frais de certaines structures, moyennant un loyer annuel de 7500 francs.
Le site est actuellement toujours exploité par l'OFAE pour les transmissions de données par ondes radio servant notamment au trafic fluvial à travers la Manche ainsi que pour garantir des voies de communication dans les pays en conflit, révèle l'attachée de presse de l'OFAE. Qui ajoute " Les montants proposés à la suite de notre appel d'offres ont été jugés insuffisants par rapport à la valeur estimée du bien-fonds ". L'Office étudie actuellement différentes possibilités, l'une d'elles consistant à établir un contrat directement avec la Protection civile du district de Nyon, laquelle utiliserait la seule partie du bâtiment qui abritait les appareils de mesure.
Comme tout bien fédéral, la vente de celui-ci est soumise prioritairement aux instances fédérales, puis cantonales et, en dernier recours, aux instances communales. Si aucune n'est intéressée, alors seulement, le marché public peut intervenir.
Le syndic de Prangins, François Bryand, qui avait déposé une demande de crédit (acceptée) de 160 000 francs en juin dernier pour le rachat de cette parcelle, ne souhaite pour l'heure pas s'exprimer. " Notre prochaine réunion municipale aura lieu le 24 août. Je veux en parler à mes collègues avant toute chose" , précise-t-il.
Cette parcelle de 12 000 m 2 est située en zone agricole à la route de l'Etraz. Le Service du développement territorial du canton, après avoir examiné le projet de soustraction à la Loi fédérale sur le droit foncier rural proposé par la Confédération, avait considéré qu'il était surdimensionné. Pour ce service, une parcelle d'environ 3400 m 2 pouvait être rendue à l'agriculture, le solde (8700 m 2 ) serait revenu au nouvel acquéreur. La Protection civile, qui s'était montrée très intéressée, avait négocié avec la commune. Elle négocie maintenant directement avec la Confédération. DOMINIQUE SUTER