Jeudi soir, la Municipalité a présenté son projet d'immeuble des Tines à la population nyonnaise. Les quelques partisans et les nombreux opposants ont questionné les autorités.
Préavis n°121. C’est le nom du nouveau grain de sable qui ralentit l’engrenage de la démocratie nyonnaise.
Mercredi soir, plus d’une centaine de riverains du quartier Tines et Boiron, sur les hauts de Nyon, ont assisté à la présentation du projet d’immeuble pour requérants d’asile envisagé au chemin des Tines.
Écouter, questionner, et s’insurger comme c’était à prévoir. «Nous nous doutions que les applaudissements iraient aux interventions du public et pas aux nôtres, a avoué le syndic Daniel Rossellat en fin de séance. C’est un projet qui n’est pas populaire, mais qui est nécessaire.»
A ses côtés: la municipale des Affaires sociales Stéphanie Schmutz et le directeur de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) Erich Dürst. Leurs explications ont été entrecoupées de huées, de rires moqueurs et d’éclats de voix.
Puis, le Comité de défense du quartier a annoncé 600 signataires de sa pétition contre le projet d’immeuble, ainsi qu'une série de 50 questions à l'attention de la Municipalité.
Deuxième son de cloche, le groupe baptisé «Pour un quartier du Boiron accueillant» se compose de 40 personnes.
Le ton est donné, même si le projet ne verra le jour que dans deux ans, après avoir passé toutes les étapes de validation.