Après presque dix ans au Etats-Unis, l'Anglaise Virginia Lamb et son mari sont arrivés sur La Côte en janvier 2013.
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"Quand je suis arrivée à Duillier, j'ai écrit à une amie américaine en lui disant: je crois que je suis arrivée au paradis" , sourit Virginia Lamb. Avec son mari Simon, ils ont quitté l'état du New Jersey, près de New York, pour s'installer dans un appartement du château de Duillier. De sa terrasse magnifiquement fleurie, elle jouit d'un jardin tout aussi beau et d'une vue imprenable sur la campagne, le lac et les Alpes.
Durant sa vie, cette Anglaise a beaucoup déménagé. D'abord enfant, en suivant ses parents à travers l'Angleterre où elle était, par exemple, dans le comté d'Essex (nord-est de Londres) pour l'école secondaire et à Manchester (nord-ouest) pour l'université avant de rejoindre quelque temps son papa alors établi dans le nord. Puis, avec son mari, ils ont décidé de vendre leur maison pour voyager. Mais les revenus n'étaient pas aussi élevés qu'espéré et ils sont partis travailler au Kenya de 1988 à 1990, où est né leur fils, Philip.
Le trio voyage ensuite trois mois, ils découvrent notamment l'Australie, la Thaïlande et Hong Kong, avant de s'établir en Angleterre jusqu'en 2004, pays où leur fille Louise est née. C'est là qu'ils choisissent de vivre l'aventure américaine. "J'ai toujours pensé qu'il y avait beaucoup de similarités entre les Anglais et les Américains, mais c'est là-bas que j'ai réalisé que j'étais Européenne. En arrivant en Suisse, même si je ne parlais pas le français, c'est comme si j'étais rentrée à la maison. Ici, je ne me sens pas étrangère. Les magasins sont fermés le dimanche et les gens profitent de leur famille, ce qui me rappelle mon enfance en Angleterre et c'est agréable."
Jardinage et céramique
Simon Lamb, son mari, qui travaille dans la finance, elle l'a connu lors d'un stage de comptabilité. Virginia Lamb a par la suite obtenu un certificat d'enseignement et donné des cours de biologie à des 11-18 ans, en Angleterre, puis en Afrique. Ensuite, elle s'est occupée de leurs enfants tout en ayant des activités annexes. Aujourd'hui, pendant que lui s'occupe des chiffres de Gavi Alliance, une ONG basée à Genève qui développe et soutient des méthodes innovantes pour élargir la vaccination dans les pays pauvres, elle s'occupe de son jardin qui lui offre la quasi-totalité des légumes nécessaires à sa cuisine et aime se rendre à ses cours de céramique, l'art étant sa passion.
Virginia Lamb est aussi active dans le Prangins international club, qui aide et soutient les étrangers vivants dans les environs de cette commune. C'est ainsi que cette très souriante Anglaise rejoint des amis pour des moments de tricot ou de partage autour d'un verre. C'est là aussi que chacun s'échange les bons tuyaux à propos des spécificités locales.
Virginia Lamb, dont la fille vit actuellement en Irlande et le fils en Angleterre, prend aussi des cours de français. "Je comprends l'essentiel, mais parler est encore effrayant et j'ai l'impression de jeter des mots, sans être accompagnée des règles de grammaire. Mais j'essaie de parler le français quand je fais mes courses, par exemple. Car quand tu vis dans un autre pays, tu dois apprendre la langue et essayer de la parler, ne serait-ce que par simple respect" , explique celle qui est tombée amoureuse de la région.
"Ici, c'est paisible et les gens sont amicaux" , ajoute Virginia Lamb qui aime soutenir l'association qui s'occupe de fleurir le village de Duillier. Le couple est arrivé dans cette commune, car ils cherchaient un lieu proche du train, Simon l'ayant toujours pris pour se rendre au travail. Après 2 ans et demi en Suisse, Virgina Lamb s'imagine y rester jusqu'à la retraite de son mari. Ensuite, ils aviseront mais rentreront probablement en Angleterre pour la retraite.
Prangins international club: http://pranginsinternationalclub.com/