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Les cavaliers du Léman chevaucheront aux flambeaux

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En début d'année, le torchon brûlait entre les cavaliers de la région et les habitants. Aujourd'hui, le calme semble revenu.

Balade aux flambeaux
Pour fêter l’entrée dans l’année du cheval dans l’astrologie chinoise, en 2014, un cortège aux flambeaux pour les cavaliers est organisé ce vendredi 6 décembre. Le départ est prévu à 19 heures depuis le Manège Denogent pour une balade qui fera une boucle d’environ une heure et passera aux alentours de 19h30 à Duillier. Puis, de retour au manège, vin chaud, soupe aux pois et buffet canadien seront proposés aux participants. Un ou deux attelages pourront accueillir les non-cavaliers. Un attelage fermera la balade, afin de ramasser le crottin. Rens.:anita.raverdino@gmail.com


En avril dernier, Anita Raverdino, maître d’équitation à l’Ecurie Denogent, à Vich, lançait un appel aux cavaliers lémaniques, les poussant à se regrouper pour faire entendre leurs voix. Car dans la région, nombreux sont les habitants à n’apprécier que très modérément les nuisances dues aux chevaux et à leurs cavaliers. 
Aujourd’hui, un petit peu plus de six mois après avoir amorcé le dialogue avec tous les partenaires concernés, agriculteurs, autorités politiques, services de la faune ou de la forêt, la maître d’équitation est ravie de voir que les choses ont déjà évolué.

L’appel aux adhérents a été entendu

La cavalière ne cache pas que tout n’est pas réglé, même si les prémices de solutions sont désormais perceptibles. «Nous sommes actuellement une centaine de personnes, cavaliers, vétérinaires, politiques, à être membre de l’Association des cavaliers du Léman (ACL). Nous sommes entrain de finaliser une carte des balades à cheval. Nous avons étudié les circuits équestres dans leur globalité. Pour ce faire, nous avons contacté l’ensemble des propriétaires concernés, éleveurs ou agriculteurs de la région. Nous faisons signer une chartre à nos cavaliers, afin de permettre à chacun de vivre dans la sérénité. Nous nous engageons à ramasser le crottin autant que faire se peut, nous nous engageons aussi à ne chevaucher que dans les endroits autorisés, afin de limiter l’impact sur les sols. Nous sommes prêts à nous soumettre à beaucoup de contraintes pour que tout se passe bien, mais nous revendiquons le droit d’exister!»
Actuellement, avec l’aide de différents partenaires, la jeune femme étudie différentes mesures liées à la sécurité. Ainsi, par exemple, elle souhaiterait que soient reconnus par les autorités des gilets fluorescents portant un grand «L» dans le dos, signalant ainsi aux autres usagers de la route qu’il s’agit d’un jeune cheval, et qu’il peut être effrayé par une voiture qui passerait trop près ou trop vite à côté de lui. Le Dr Pierre-Alain Glatt, vétérinaire spécialisé dans le sauvetage de gros animaux, a déjà entamé les discussions avec quelques acteurs de la circulation routière. 

Quel est l’impact des chevaux sur le paysage? 

La jeune association aimerait aussi signer une convention avec les partenaires de l’agriculture au bénéfice de compensations écologiques. «Nous devons les payer, car lorsque nous traversons leurs champs, pour une obscure raison, ils perdent leur subvention», relate-t-elle. «Nous avons demandé au Haras national si une étude sur l’impact des chevaux dans le paysage avait déjà été menée. Ce que je peux affirmer d’expérience, c’est que le passage de cavaliers dans un champ, même détrempé, ne provoque aucun dégat définitif. Chez moi, lors de la réunion de 140 cavaliers venus en voitures, quatre jours après le passage de tous les chevaux en bordure de champ, on ne voyait plus rien.L’herbe s’était redressée, le champ s’était drainé, tout était en ordre. Il n’en était pas du tout de même le long du chemin où une centaine de voitures avaient été parquées. Là, j’ai été contrainte de remettre en état le champ», poursuit la cavalière.
«Je souhaite contacter le garde-faune pour savoir exactement en quoi le passage de chevaux en forêt dérange la faune. Car le cheval n’est pas un prédateur, c’est au contraire une proie. Les animaux sauvages n’en ont pas peur comme ils pourraient être effrayés par un chien, par exemple. Du reste, il nous arrive souvent de passer tout près d’eux sans qu’ils fuient», renchérit la jeune femme. 
La jeune association a encore bien du pain sur la planche. Mais de nombreux jeunes ont rejoint le comité. Leur force et leur enthousiasme devraient permettre à l’ACL de mieux faire entendre son droit à exister. 


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