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Dix-sept ans d 'engagements

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Le socialiste Yves Froidevaux quitte le Conseil communal.

m-c.fert@lacote.ch

Lors de la séance du Conseil communal du 9 décembre, le socialiste Yves Froidevaux avait une boule au ventre. Il participait à sa dernière séance après dix-sept ans d'engagements au sein de l'assemblée délibérante. "C'était un peu comme si je quittais une famille" , confie-t-il. Le secrétaire général de la Société pédagogique vaudoise part de Nyon pour s'installer à Gland, où il a trouvé un logement à un prix abordable, laissant derrière lui un peu de lui-même.

C'est en 1996, alors qu'il était enseignant au Rocher, qu'il a adhéré au Parti socialiste et a commencé à siéger au Conseil communal. Une instance où il multipliera les présidences: du Législatif (2005-2006), du Groupe socialiste (2006-2013). "Je pense que j'ai été le président du Conseil le plus mal élu, je suis passé à une voix près au 1 er tour" . Un mauvais score dû au fait qu'il avait remplacé au dernier moment le candidat prévu sans être, au préalable, passé par la case bureau et puis aussi parce que, comme il le dit lui-même, il avait l'image "d'un emmerdeur" .

Un emmerdeur? "Je le suis un peu moins" , tente-t-il de nuancer avec un petit sourire. Pour beaucoup, en tout cas, il l'est resté. Connaissant le règlement communal par coeur, il a plus d'une fois joué le rôle de gardien du temple pour recadrer les débats quitte à déstabiliser quelques-uns de ses successeurs au perchoir ou des élus peu au fait des us et coutumes.

Déjà sollicité à Gland

D'autres le traiteront de dogmatique, et pas seulement chez ses adversaires politiques. Lui préfère parler de défense des valeurs socialistes. Ainsi, la mise en place de la taxe au sac et des éco-points a laissé des cicatrices au PS; les débats ont été houleux, des élus ont démissionné. "Je suis déçu du préavis qui a été accepté. Par principe, j'étais contre cette taxe. Moi, je voulais un projet qui s'accompagne de mesures plus sociales. Il n'y avait pas de raison de se précipiter, on pouvait encore peaufiner un projet jusqu'en 2014, comme ce fut le cas dans d'autres communes" , argumente-t-il.

Si, sur ce dossier précis des déchets, il estimait qu'il ne fallait pas faire de concession, sur d'autres, il se dit capable de compromis. Et d'expliquer qu'avec le libéral David Saugy (lire encadré), ils ont joué un rôle, certes discret, mais capital, de négociateurs pour que les discussions entre les commerçants de la SIC et le syndicat Unia puissent déboucher sur une convention collective de travail.

Le portrait d'Yves Froidevaux s'affine. Toujours est-il qu'il peut aussi revoir ses jugements. Sur le syndic, par exemple. Lorsque Daniel Rossellat a été élu en 2008, il ne cachait pas un certain scepticisme. "Au début, j'avais des doutes, il ferraillait. Maintenant, je le trouve bon, convaincant. Il a compris la chose publique". L'intéressé appréciera le compliment de celui qui a tout de même un petit regret: ne pas s'être présenté à la Municipalité. "Compte tenu de l'agenda des municipaux, ce n'était pas compatible avec mon activité professionnelle et ma vie de famille. Dans la vie, il faut faire des choix. "

Un autre syndic risque de ne pas avoir d'autre choix que de le trouver sur sa route, c'est celui de Gland, Gerald Cretegny. Le groupe socialiste l'a déjà contacté pour l'inviter à rejoindre ses rangs au sein du Conseil. "Je voudrais faire un break d'un an" , dit-il en essayant d'être convainquant dans sa déclaration. Pas sûr que ce passionné de po litique puisse tenir si longtemps...


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