L'entreprise doit supprimer cent places de parc sur son site d'ici 2018. Pour compenser, elle lance un plan de mobilité.
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Favoriser la mobilité douce auprès de ses employés, c'est l'un des objectifs de Novartis cette année. L'opération, qui sera lancée fin février, est motivée par une contrainte technique à laquelle l'entreprise doit se plier: passer de 600 à 530 places de parc sur son site. La firme doit en effet réduire la densité du trafic dans son enceinte en vue de l'extension de son antenne Nyon-Prangins (lire encadré). " Cela doit nous permettre d'entamer les travaux de démolition dont nous avons obtenu les permis fin 2013. Et de respecter les normes imposées par le Canton dans le cadre du Plan partiel d'affectation ", explique Adrien Fohrer, porte-parole du géant pharmaceutique.
D'ici 2018, date à laquelle devrait prendre fin le chantier, le nombre de places destinées aux employés devra encore diminuer. Le but de Novartis étant d'arriver, au final, à 500 places de parc. Jusqu'à présent, le site de la route de l'Etraz était capable d'absorber la totalité du personnel motorisé. Reste donc à convaincre une petite centaine de salariés de lâcher leur véhicule. Difficile d'imaginer que tous accepteront l'idée. Certains employés concernés n'ont d'ailleurs pas hésité à prendre les devants. Plusieurs d'entre eux ont directement contacté des entreprises aux abords de Novartis pour tenter de trouver une solution. " Depuis un mois, je reçois des demandes allant dans ce sens. Mais mon parking est déjà plein! ", explique Frédéric Voisin, directeur d'exploitation de l'entreprise Challande & Fils, implantée à quelques centaines de mètres de Novartis. Dès lors, une question se pose: où les employés récalcitrants vont-ils bien pouvoir se parquer, alors que les parkings du centre-ville de Nyon sont déjà saturés?
L'idée: un plan de mobilité
" Novartis est en train de mettre en place un plan de mobilité , répond Adrien Fohrer. Ce plan doit permettre à nos employés de trouver une alternative de qualité à la voiture. ". Novartis propose ainsi à ses travailleurs une réduction sur l'abonnement Mobilis (titre de transport valable sur l'ensemble du périmètre de la communauté tarifaire vaudoise), un rabais sur l'achat d'un vélo et, surtout, encourage le covoiturage. " Nous envisageons également la location d'un certain nombre de places qui seront desservies par une navette gratuite au départ de Signy Centre ", ajoute le porte-parole. Difficile d'en savoir plus sur la localisation des futurs parkings. " Les négociations sont toujours en cours , explique le communicateur. Mais on sent un réel effort de la part des communes concernées pour agir en faveur de la mobilité. "
A terme, cette situation ne risque-t-elle pas de favoriser le parking sauvage aux abords de la firme, une problématique que l'on rencontre déjà ponctuellement? Adrien Fohrer se veut rassurant: " Les mesures incitatives et alternatives à la voiture que nous avons lancées doivent répondre au problème. Nous avons également rappelé à nos employés de respecter le voisinage. "
Du côté de Prangins, le syndic François Bryand affirme ne pas avoir reçu de plaintes de la part des citoyens à ce sujet. Mais il mentionne tout de même qu'il faudra être attentif au phénomène. " Le risque de débordement existe. D'autant plus que les effectifs de l'entreprise devraient augmenter. " Sans avancer de chiffres, le porte-parole de Novartis confirme que la tendance sera à l'embauche ces prochaines années. " En fonction de l'évolution du marché ", ajoute-t-il prudemment.