La Cour correctionnelle de La Côte, à Nyon, a prononcé son verdict jeudi à l'encontre de l'homme qui avait agressé deux jeunes de la région à coups de couteau lors de l'édition 2012 de Paléo ("La Côte" du 17 mars).
Le Tribunal n'a pas suivi le Ministère public, qui avait requis trois ans et demi de prison ferme pour tentative de meurtre. Finalement, l'homme est condamné pour lésions corporelles simples et lésions corporelles graves à 30 mois de prison. La moitié de la peine, soit 15 mois, ont été mis au bénéfice d'un sursis d'une durée de 5 ans.
Parce que le prévenu semble avoir retrouvé le droit chemin, parce qu'il poursuit un apprentissage à l'entière satisfaction de son employeur, et parce qu'il s'est annoncé spontanément à la police pour avouer ses crimes, la Cour a décidé l'octroi d'un sursis partiel. Elle a aussi tenu compte des arrêts domiciliaires à raison de 50%, soit deux jours d'arrêts domiciliaires correspondent à un jour de prison; le Ministère public évoquait un ratio de 30%. Notons au passage qu'il n'existe pas de jurisprudence sur le sujet.
Le prévenu ayant déjà effectué 569 jours d'arrêts domiciliaires, soit l'équivalent de 285 jours de prison, et 35 jours de prison préventive, soit en tout 320 jours, il ne lui reste plus "que" 45 jours à effectuer, sous forme d'assignation à résidence. Mais, comme le mettait en exergue la présidente, à la moindre incartade ou prise d'alcool, le sursis serait immédiatement révoqué et il devrait poursuivre sa peine en prison. Il devra continuer à se soumettre à une thérapie et être abstinent à l'alcool et autres produits psychotropes. Enfin, il devra indemniser ses victimes pour tort moral et prendre en charge l'entier des frais de justice. Le Ministère public n'exclut pas de déposer un recours. DS