Des passionnés aménageront le giratoire face au zoo de La Garenne.
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Belle démarche que celle qui voit le jour en ce moment à Le Vaud. Un groupe de jardiniers amateurs passionnés a décidé de décorer le giratoire en forme de goutte d'eau qui se trouve devant l'entrée du zoo de la Garenne.
Pour ce faire, ils ont décidé de planter et perpétuer des semences rares ou en voie de disparition. Jeunes et vieux, anciens et nouveaux habitants, une vingtaine de Vaulis se sont unis autour de cet objectif. Un plan (voir ci-dessous) détermine l'emplacement de chacune des espèces, afin de rendre harmonieux le décor escompté.
Les jardiniers espèrent que ce sera beau et bon
Marie-Claire Pécoud, conseillère communale, a eu l'opportunité de présenter ce projet appelé "Graines de jardin", lors du dernier Conseil communal. Avec l'arrivée du printemps, elle se réjouit de pouvoir commencer réellement le travail. " Nous allons planter des arbustes, soit un amélanchier, un cornouiller mâle et un néflier, tous de souches indigènes qui ont été améliorées , révèle-t-elle. Il y aura aussi des céréales anciennes, notamment du blé de Marchissy que la Station agronomique de Changins nous a fourni, et du houblon. Quatre carrés potagers présenteront un bel assortiment de légumes anciens, que nous allons acheter chez un pépiniériste d'Echallens. Il dispose d'une quantité phénoménale de variétés locales anciennes, telles que cardons, bettes colorées, etc... Nous irons aussi faire notre marché à Vevey, à la foire aux plantons organisé par ProSpecieRara. Enfin, face à l'arrêt de bus, il y aura une entrée avec une arche, sur laquelle des haricots grimpants pousseront, et du houblon. Les fleurs sont délicieuses en tisane. Les enfants pourront picorer les groseilles, raisins, cassis... Chacun pourra se servir, au fur et à mesure de la maturité des plantes".
Un "carnet du lait" est déposé à l'épicerie
Ces jardiniers comptent sur l'aide de leurs concitoyens pour mener à bien cette réalisation. Pour ce faire, un "carnet du lait" est déposé à l'épicerie du village. Les personnes qui souhaitent donner soit de leur temps, soit du matériel ou de l'argent pour financer une partie ou l'autre du projet pourront le noter dans ce calepin. " Nous voulons poser des panneaux explicatifs près de chacune des espèces que nous planterons. Comme ils coûtent chers, les dons sont bienvenus!", souffle Marie-Claire Pécoud.
Des dalles en béton seront installées autour de chacun des quatre carrés potagers. Elles aussi ont leur prix. " Pour les bordures, la commune nous a laissés aller ramasser en forêt des bois de coupe. Nous aurons aussi besoin de copeaux..." Les premiers coups de pelles seront donnés à mi-avril, afin de préparer le terrain, actuellement recouvert d'herbe. Et au fil des semaines, en fonction de la météo, les plantons seront plantés, les graines semées, les décorations posées.
Il est possible de faire beaucoup avec peu
Ce projet communautaire présente l'avantage, non seulement d'assurer la pérennité des espèces indigènes anciennes, mais aussi de créer une animation et renforcer les liens au sein de la communauté villageoise. Sans oublier que, en comparaison avec les budgets pharaoniques consentis sur les aménagements de certains giratoires du district, ce projet ne coûte qu'un peu de sueur, un peu d'argent et beaucoup de plaisir pour tous!