Deux jeunes Nyonnais espèrent investir au plus vite les quais.
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Heu-reux! Salvatore Tillona, plus connu sous le nom de Salvat, et Philippe Kuratle, directeur de l'hôtel de l'Ange et du bar Le Saint-Jean, étaient ravis en apprenant que leur dossier avait été retenu par la Municipalité pour animer l'un des trois édicules commerciaux autorisés sur les rives du lac à la belle saison (La Côte du 14 avril). L'auteur du célèbre clip "We are happy in Nyon" et son associé se connaissent depuis trois ans: le premier avait à l'époque la gérance du Mumbai et le second prenait ses nouvelles fonctions en face du parking de Perdtemps. Tous deux avaient alors compris que la concurrence pouvait être un moteur profitable à leurs établissements respectifs.
"Pour moi, l'idée de monter quelque chose à la grande jetée est un vieux projet. Quand j'ai su que la Municipalité avait lancé un appel à candidature, j'ai sauté sur l'occasion" , explique Salvat. Son partenaire aussi. Ce site, disent-ils d'une même voix, face au lac, mérite d'être valorisé pour satisfaire les attentes d'un public divers et varié, en fonction du moment de la journée.
Le dossier, tel qu'il a été présenté à la commune, a pour nom "La Jetée". Il comprend une cabane de 15m 2 en bois bleu et blanc. Ils souhaitent ajouter une grande terrasse susceptible d'accueillir une quarantaine de places assises. Ouverte 7 jours sur 7, la cabane pourrait servir ses premiers clients vers 11 heures et fermer aux alentours de 22 heures.
Dans l'attente d'autorisations
Sauf que la présence de cet édicule risque de ne pas être forcément appréciée. "Nous ne voul ons surtout pas concurrencer les établissements existants le long des rives. Nous souhaitons ouvrir une cabane de plage avec des petites choses à manger" , précisent en choeur les deux associés. Pas question de faire des salades composées ou des filets de perche. Ils seraient plutôt axés sur les sandwichs faits maison, avec des produits du terroir. Dans le dossier validé par la commune, ils indiquaient aussi leur souhait de vendre de l'alcool et d'animer le lieu. "Nous ne mettrons pas la musique à fond. On veut proposer un endroit tranquille face au lac, où tout le monde puisse se sentir à l'aise ", complètent-ils.
Reste à savoir la date d'ouverture de cet édicule. Les deux gérants sont dans l'attente d'autorisations administratives. Ils devraient en savoir plus ce jeudi puisqu'ils ont un rendez-vous avec les autorités communales. En tout cas, ils sont impatients de pouvoir enfin concrétiser un vieux rêve. "Les risques sont calculés. Le seul que l'on ne maîtrise pas, c'est la météo!", conclut Philippe Kuratle.