Lors de la dernière assemblée générale de la Société industrielle et commerciale (SIC), fin mars, son président Maurice Suter avait annoncé qu'il avait contacté le syndicat UNIA, cosignataire de la convention collective de travail (CCT), pour faire part du souhait des commerçants de prolonger l'ouverture des commerces jusqu'à 21 heures, une fois par semaine. Une mesure qui permettrait aux magasins de proximité de rester concurrentiels face aux centres commerciaux autour de Nyon qui appliquent déjà cette mesure, avait alors expliqué Maurice Suter. En échange, la SIC serait disposée à entrer en matière pour une augmentation de salaire de 0,7%.
UNIA a relayé cette proposition auprès de ses membres. Dans un courrier envoyé mardi aux responsables de la SIC, le syndicat donnait sa réponse, à savoir non. Le personnel de vente est diamétralement opposé à cette disposition. "Une augmentation de 0,7% est insuffisante au regard des contraintes que cela pose sur la vie de famille de nom breuses vendeuses" , précise Fabrice Chaperon. Le secrétaire de la section d'UNIA pour La Côte doute, par ailleurs, de la pertinence de cette prolongation pour les petits commerces. " Dans les centres commerciaux, vous ne voyez personne acheter une robe à 20h30!" , insiste-t-il, rappelant au passage, que les vendeuses avaient déjà consenti un effort en acceptant de travailler une demi-heure de plus en semaine et une heure le samedi. Pour attirer du monde dans le centre-ville, la SIC doit avant tout poursuivre son travail d'animation, suggère le secrétaire syndical.
Pas de commentaire de la part de la SIC
Du côté de la SIC, par la voix de la secrétaire de l'association, Maurice Suter a fait répondre qu'il était difficile de commenter pour l'instant la position d'UNIA dont l'avis négatif n'était pour l'heure pas argumenté.