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Channel: La Côte - News - Nyon
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Le terroir de l'ouest de la Côte a été laminé

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Entre la Terre Sainte et Gland, il ne reste plus grand-chose de consommable, sur les arbres, les ceps et au sol.

Les cultivateurs en général ont payé un lourd tribut aux dix minutes de grêle qui ont dévasté l’ouest du district de Nyon (voir notre galerie de photos). Petit tour d’horizon au lendemain de l’orage.

Fruits et légumes

Au Domaine d’Avenex, on sent le patron Pierre Heuberger touché au-delà des chiffres. La saison battait enfin son plein avec salades, fines herbes, brocolis, fenouils, fruits rouges, cerises, et allait se poursuivre avec pêches ou kiwis entre autres. «Les noix sont cueillies», glisse-t-il en montrant le sol jonché de boules vertes et dures. Plus loin, les asperges sont brisées. La rhubarbe est hachée menu tout comme les courges et les choux qui devaient garnir l’étal et les assiettes cet automne.

Dans les champs

Les grandes cultures n’ont pas mieux résisté. Entre Crassier, Chéserex et La Rippe, le paysage est quasiment lunaire. Des pousses de betteraves, de patates, de tournesols qui émergeaient enfin depuis quelques semaines, il ne reste rien. Entre colza ratiboisé et céréales tabassées, le silo du centre collecteur d’Eysins risque bien de ne pas faire le plein cet été.

Le bétail

Les quelques vaches restées en plaine ne semblent pas avoir souffert des grêlons.Par contre les prés ont dsubi les dégâts. Quand un pâturage est couvert de grêlons en quelques instants, l’herbe est non seulement hachée, mais elle gèle. Cela provoque une purée qui vire au brun et que les vaches ne mangent plus. «On a déjà vu des troupeaux redescendre en plein été d’un alpage touché par la grêle», relève un vétérinaire.

Les fleurs

A Borex, qui compte trois établissements horticoles, toutes les serres ont été détruites. Pour continuer à livrer ses clients paysagistes et fleuristes, Pierre-André Dancet s’approvisionnera en chrysanthèmes, azalées et poinsettias aux Pays-Bas ou en Belgique. «Car les collègues romands auront produit en fonction de leur clientèle, sans prévoir notre coup dur.»
Son confrère Alexandre Guichard avoue «se poser des questions. Vaut-il encore la peine de produire ici quand tout peut se retrouver à terre en quelques minutes? Je suis sceptique et je comprends que la profession n’attire pas forcément les jeunes», confie le chef d’entreprise de 48 ans.

La forêt

L’exploitation sylvicole ne devrait pas pâtir de l’événement météorologique de jeudi dernier. «La forêt prend des coups tous les jours, rappelle Eric Treboux, inspecteur forestier. Elle s’en remettra.» Le professionnel du bois concède que la forêt connaîtra peut-être une minime baisse de rendement cette année, «mais comme nous travaillons sur des échéances de 80 à 150 ans, cela ne représente pas grand-chose.»


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