Point de mauvais augure pour l'Alouette qui célèbre ses 75 années de chant. L'occasion pour le choeur bursinois de se produire à Lausanne et Genève pour deux concerts exceptionnels, cette semaine. L'Alouette y interprétera le Requiem de Verdi aux côtés de l'Ensemble vocal Horizons d'Yverdon-les-Bains et le choeur Résonances du Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre de Genève.
La partie musicale sera assurée par l'orchestre lausannois Amabilis dirigée par le Catalan Ferran Gili-Millera, qui n'est autre que le directeur de l'Alouette depuis vingt-deux ans. Cécile Perrin, soprano, Sylvia Giepmans, mezzo-soprano, Jean-Francis Monvoisin, ténor, et Sylvain Muster, basse, complètent le casting. C'est la deuxième fois -après avoir interprété le "Lobgesang" de Mendelssohn - que l'Alouette tente une telle expérience. Il aura fallu sept mois de préparation et l'appui de professionnels chevronnés pour aboutir au résultat final, l'oeuvre de Verdi étant pour le moins exigeante. Par sa forme très théâtrale et sa durée, le Requiem de l'Italien ressemble parfois plus à un opéra qu'à une messe des morts, au sens strict de la tradition liturgique. Le compositeur, surtout connu pour ses opéras magistraux, tels que "La traviata", "Nabucco" ou encore "Aida", a écrit la "Messa da Requiem" en 1874 à la mémoire de son compatriote décédé, le poète Alessandro Manzoni, qui avait lutté comme lui pour l'unité italienne. DGO
Le Requiem de Verdi ce soir et demain à 20h30 à la cathédrale de Lausanne, samedi à 20h30 à la cathédrale Saint-Pierre de Genève.