On avait laissé le Conseil régional mercredi matin (Lire La Côte de jeudi) promettant de «faciliter» son fonctionnement comme sa communication. Pas véritablement un hasard puisque le Comité de direction (CODIR) savait se faire challenger le soir même (mercredi soir) lors de la séance du Conseil Intercommunal, à Nyon.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la révolution est en marche. Ainsi, l’an dernier, après le refus du Programme des investissements régionaux (PIR), une commission avait été chargée d’étudier les raisons de l’échec. Mais aussi d’entrevoir des perspectives pour relancer la machine. Mercredi soir, ladite commission, qui a travaillé de manière indépendante, n’a pas fait dans la demi-mesure. D’entrée de jeu, le président de la commission et syndic de Mies Pierre-Alain Schmidt a averti: «Pour pouvoir répondre à la question d’un nouveau mécanisme de financement, nous avons dû repenser tout le fonctionnement du Conseil régional.» Alors la commission a entamé son exposé de 45 minutes, devant un CODIR qui découvrait, comme toute l’assemblée, son contenu.
Election du CODIR
Et justement, le CODIR pourrait évoluer, selon le souhait de la commission. De 11 membres actuels, on passerait à 7. Pour une meilleure efficience. Aussi, pour garantir celle-ci, la rémunération serait-elle augmentée. Enfin, ces membres pourraient désormais également être issus des législatifs communaux. En d’autres termes, il ne serait plus impératif d’être syndic ou municipal pour intégrer le CODIR. Quant à la répartition de ces 7 sièges, elle se ferait ainsi: 1 siège pour Nyon, 1 pour Gland, 1 pour Rolle, 1 pour chacun des sous-districts Asse-Boiron, Terre-Sainte, Lac-Vignoble et Jura-Lac.
Au cas où plusieurs candidats devaient se présenter pour le même poste de «représentant» d’une sous-région, ce serait alors au Conseil Intercommunal de voter, à la majorité absolue. Idem pour l’élection du président du CODIR si deux candidats devaient se présenter: c’est bien l’assemblée qui trancherait. Ce qui, comme le souligne le rapport, pourrait laisser cours à une «mini» campagne électorale. Des mutations qui ne sont «en aucun cas l’expression d’une méfiance vis-à-vis du CODIR», tient à préciser Pierre-Alain Schmidt.
Plus de «législatif»
Au niveau du Conseil intercommunal, fini l’exclusivité - relative - des représentants des Municipalités villageoises. Il est demandé à ce que chaque commune dispose d’au minimum deux voix, de sorte à pouvoir les partager entre Exécutif et Législatif. Pour la commission, c’est la le gage d’une plus grande démocratie, mais aussi une assurance supplémentaire de faire connaître les travaux de l’assemblée régionale dans les villages.
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