Imaginé par le jeune collectif Similar Constructions, sous la direction de la Suissesse Stefanie Knobel et du Belge Tom Engels, "Flatland" a pour but de titiller l'imagination de chacun. "Tout est parti du mot, de la phrase interrogative" , explique Stefanie Knobel. "Nous avons ensuite cherché des correspondances entre ces questions, les corps et les sons. Le but étant de créer un lieu propice à la réception des sentiments des spectateurs." Ici, dans la vénérable salle communale de Nyon, pas de scène, juste un espace délimité par le public. Peu de décors, une lumière rasante posée au sol et quatre jeunes hôtes qui, au fil de différents tableaux, proposent une expérience sensorielle se voulant enivrante. Des corps s'activent, des questions sans queue ni tête sont énoncées par les artistes. De temps à autre, un son, presque une musique, s'élève dans la salle. Et, si tout va bien, l'imagination du spectateur se met en branle. Il s'agit de lâcher prise, de ne pas essayer de comprendre et de laisser son esprit vagabonder au gré de ses sensations. "Flatland" est une proposition poétique qui peut sembler hermétique et, devant cette opacité, l'ennui n'est jamais loin. Il suffit pourtant de mettre en veille son esprit analytique en même temps que son téléphone portable une petite heure durant, pour que le voyage commence. "L'important pour nous c'est le questionnement. "Flatland" est une question qui n'appelle aucune réponse" , conclut Stefanie Knobel. GBT
Flatland
Jeudi, vendredi et samedi, 19h (60')
Salle communale