Lundi dernier, le Conseil communal a refusé la réponse de la Municipalité au postulat des socialistes Jessica Jaccoud et Alexandre Démétriadès qui demandait que la commune intervienne pour obliger l'association "Dites non à la drogue" d'indiquer clairement ses liens avec l'Eglise de scientologie lorsqu'elle est présente sur le marché. Dans sa réponse, l'exécutif note qu'il "n'a pas l'intention d'interdire la présence d'une association quelle qu'elle soit au simple motif de son message" , se référant en la matière à un avis du Tribunal fédéral "qui privilégie la liberté d'expression à l'interdiction" . Dans le texte municipal, il est également précisé que l'association "Dites non à la drogue" n'a fait aucune demande de stand en 2014.
S'en sont suivis des échanges houleux entre les postulants qui ont entamé, par ailleurs, une action contre l'Eglise de scientologie pour diffamation, et la municipale de la police, Elisabeth Ruey-Ray. "Il n'y a pas de volonté de trouver une solution pragmatique de la part de la Municipalité, nous n'avons jamais déclaré vouloir interdire ce stand ", a tempêté Jessica Jaccoud. "Actuellement les citoyens nyonnais sont trompés" , a ajouté Alexandre Démétriadès. De son côté, la municipale a maintenu sa position en s'en tenant à l'application du droit.
Toujours est-il que ce débat n'a pas plu à tous les conseillers communaux. "On a du temps à perdre dans ce Conseil. On perd du temps et on oublie l'essentiel!" s'est emporté le PLR Christian Perrin. Qui n'a pas fini de pester car les deux socialistes entendent bien poursuivre leur combat. MCF