Après le refus du législatif d'un emplacement à la Grande Jetée, la Municipalité opte pour Colovray.
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"C'est une affaire qui roule!" Toujours très optimiste, le municipal Claude Dupertuis est heureux d'annoncer que la Municipalité a trouvé un endroit pour installer un skate park... provisoire.
Si le Conseil communal donne son feu vert, des modules d'un montant total de 290 000 francs seraient montés au bout du parking de la piscine de Colovray, côté Genève. Un endroit qui a tout pour plaire, selon l'élu popiste, puisqu'il serait à proximité de WC publics, d'un arrêt de bus et de bandes cyclables et éloigné de plus de 100 mètres de toutes habitations, ce qui évitera les critiques de riverains au sujet du bruit. Et d'ajouter que ce site ferait sens dans la mesure où le plan de quartier Colovray prévoit la création d'un skate park définitif dont la localisation sera entérinée dans le cadre du concours d'architecture de la halle multisports. La surface envisagée de l'ordre de 900 m 2 verra la suppression d'une quarantaine de places de stationnement sur les 335 existantes.
Provisoire pour au moins quatre ans
Cette proposition est un nouvel épisode dans le feuilleton du skate park nyonnais. Suite à une pétition lancée par des jeunes qui avait enregistré 450 signatures, un premier projet avait déjà été élaboré en 2012 par la Municipalité à la Grande Jetée. Mais il avait été refusé de quelques voix par le Conseil communal, la majorité des élus se rangeant aux arguments d'usagers du lac qui estimaient l'emplacement inapproprié pour des questions de sécurité. Ensuite, en juin 2014, Jean-Pierre Vuille, conseiller communal du Parti indépendant nyonnais, avait déposé un postulat demandant que la construction d'un tel équipement soit envisagée sur la parcelle Gubler, acquise par la commune. Le service des Espaces verts et forêts avait commencé à plancher sur cette hypothèse, avant d'abandonner les études car la maison Gubler allait être transformée en unité d'accueil pour écoliers. "Il y aurait eu un problème au niveau des classes d'âges", explique encore le municipal.
Pour rassurer les parents qui pourraient craindre d'éventuels accidents à Colovray compte tenu de la proximité de la route Suisse, le projet prévoit 30 000 francs de barrières de protection. Quant aux élus qui trouveraient l'investissement financier important pour une structure provisoire, les modules peuvent être en partie ou entièrement revendus. Quant au dit provisoire, il devrait durer quand même au moins quatre à cinq ans. Pour rappel, le secteur est très convoité: l'UEFA aimerait construire un centre des congrès sur le parking de la piscine...