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Une tournée folk à l'ancienne

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"Austin to Boston" retrace le parcours en minibus de quatre jeunes groupes qui tentent de se faire connaître aux Etats-Unis.

aguenot@lacote.ch

Donner dix concerts en deux semaines entre Austin et Boston. Voilà l'objectif du "Communion Tour" auquel ont participé quatre formations montantes de la folk anglophone (lire encadré) durant l'hiver 2012. Une aventure éprouvante - la bande a parcouru près de 5000 kilomètres - filmée par deux jeunes réalisateurs: l'Australien Ty Johnson et le Californien James Marcus Haney. Dans leur documentaire, à l'affiche de Visions du réel depuis jeudi, les deux cinéastes ont capté avec justesse les joies et les coups de blues des huits musiciens. Contacté par "Skype" (à 2h du matin, heure de Melbourne), Ty Johnson est revenu pour nous sur cette expérience intense.

Tout d'abord, comment vous êtes vous retrouvé sur cette tournée?

Par coïncidence. Je me trouvais à Austin, au Texas, durant le festival de musique South by Southwest. Là-bas, par le biais de connaissances, j'ai rencontré le responsable de la tournée, Ben Lovett, qui est aussi membre du groupe Mumford and sons (ndlr: formation phare de la scène folk-rock anglaise) . Il m'a proposé de filmer l'expérience et j'ai sauté sur l'occasion. Quant à James Marcus Haney, il était déjà en contact avec Ben pour ce projet, car il avait filmé par le passé une tournée de son groupe.

Comment avez-vous vécu cette expérience?

C'était une première pour moi. Nous roulions des heures durant la journée, parfois jusqu'à 16 heures, pour rejoindre une salle de concert. Après le "show", il fallait ranger rapidement les instruments et, souvent, reprendre la route pour nous rendre à l'hôtel, qui n'était pas forcément à proximité du club. C'était épuisant. Mais cela vallait vraiment le coup!

Vous disposiez de cinq petits vans pour transporter douze personnes et leur matériel. Ce qui n'a pas dû vous permettre d'emporter beaucoup d'équipements de tournage...

Nous avions uniquement des caméras légères. L'avantage, c'est que cela nous permettait de filmer à tout moment ce qui se passait. Et de faire vraiment partie de cette expérience plutôt que d'en être de simples observateurs. Le véritable challenge était de trouver du temps pour filmer des scènes intéressantes, en dehors des concerts et des trajets. Car nous ne pouvions que rarement nous arrêter en chemin. Aucune mise en scène n'était possible: il fallait se résoudre à filmer le réel. Et donc être au plus proche de la réalité d'une telle expérience.

Avant de sauter dans le van, aviez-vous une idée précise de ce que vouliez montrer?

Pas véritablement. Mais nous savions que les musiciens présents sur cette tournée étaient tous très talentueux, amusants, et de véritables personnages. Nous étions convaincus qu'il allait en sortir quelque chose d'intéressant.

Depuis jeudi, votre film est à l'affiche de Visions du réel. Vous connaissiez ce festival?

Oui. Je n'y suis jamais allé mais une amie réalisatrice, Kitty Green (ndlr: auteure du film sur le mouvement Femen "Ukraine is not a Brothel", projeté l'an dernier à Visions du réel) m'en a beaucoup parlé. C'est d'ailleurs elle qui m'a mis en contact avec les organisateurs du festival.

C'est la première fois que l'un de vos films est visible en Europe?

Non. Nous avons déjà projeté "Austin to Boston" plusieurs fois sur ce continent. A Amsterdam et Helsinki et à San Sebastián en Espagne. Le film fait l'objet de beaucoup d'attention depuis ces six derniers mois. Et nous en sommes très heureux.


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