L'aménagement routier au moyen de modules rouges pour sécuriser le bourg suscite la grogne des habitants.
Trois semaines après la mise en place des aménagements routiers pour sécuriser le bourg et ses alentours, l'agacement est perceptible chez les habitants. A la suite de différents comptages routiers de l'automne 2013, la Municipalité avait souhaité mettre en place un concept pour faire cohabiter habitants et véhicules. "Notre désir est de réduire la vitesse et améliorer le sentiment de sécurité des riverains."
De nombreux Copétans n'apprécient absolument pas la multitude des modules, caisses-palettes rouges, contenant arbres et plantations qui ont été placés aux trois entrées du bourg. "C'est horrible, on ne voit que ces trucs rouges, sans compter l'arrosage que cela nécessite. En résumé c'est cher et pas beau du tout. Devant le château, c'est tout bonnement affreux" , s'exclame une cliente à la pharmacie. Pour cet habitant du bourg, il s'agit tout simplement d'un scandale. "Avec ces rétrécissements sur la route Suisse, on ne sait pas si deux voitures peuvent croiser. La circulation n'est plus fluide." Quant au coiffeur, il trouve que la pose de ces modules devant le restaurant de l'Orange représente un véritable danger. "Ces bancs et pots rouges sont sur la route. Si un enfant fait un écart, il est directement sur la route. C'est vraiment dangereux. Une chicane, à la limite, mais pas ses bancs ni pots. Sans oublier le coût de cette installation qui est de plus de 400 000 francs."
Certains Copétans ont pris la plume pour faire part de leur désapprobation, estimant que ces bacs étaient "démentiels, monstrueux, monumentaux... Des boucheurs de vue, des empêcheurs de visibilité qui enlaidissent la localité et portent atteinte au patrimoine.
Des remarques que ne contredit pas le syndic Gérard Produit. "Nous avons déjà fait quelques corrections. Par exemple, nous avons retiré des bacs qui se trouvaient à côté d'arbres, ce qui n'est pas logique. Nous avons également supprimé un certain nombre de bacs, estimant que l'ensemble était trop chargé. Certains aspects lumineux doivent encore être faits. Et la Municipalité est particulièrement vigilante à la poste et vers la poissonnerie. Le but n'est pas d'entraver la visibilité des gens et il faut donner plus d'espace aux piétons." Il ajoute que l'entrée côté Nyon surprend les automobilistes. "Les tests ont été réalisés avec des bus. Ils permettaient le croisement. Mais force est de constater que les automobilistes n'osent pas."
Gérard Produit insiste sur le fait que la Municipalité a voulu faire quelque chose d'utile avant de faire quelque chose de beau. "Il s'agit d'une installation provisoire. Nous allons dresser un bilan et essayer de satisfaire les habitants. Il est possible de jouer avec les couleurs, la taille et le nombre de ces modules."
A la remarque d'habitants rappelant qu'un accident est survenu, et qu'un bac avait dû être réparé, Gérard Produit explique qu'il s'agissait d'une maladresse d'un camion de la voirie et non d'un accident.
Le syndic rappelle que cet aménagement a été validé par les différents services cantonaux. "La Grand-Rue est une route cantonale qui ne peut pas être mise à 30 km/heure. On peut simplement chercher des mesures visant à limiter la vitesse. Il s'agit aussi d'une route pour des convoi sexceptionnels; le concept retenu est possible vu que les caisses-palettes sont des éléments amovibles." MLB