Alors que Philippe Martinet prépare sa sortie politique, le parti peine à lui trouver un successeur.
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Le Glandois Philippe Martinet, actuellement président du Grand Conseil vaudois, s'apprête à quitter la politique cantonale, comme il l'a annoncé à plusieurs reprises. Seulement, le parti peine à trouver son successeur. La semaine dernière, une réunion de la section La Côte n'aura pas permis d'y voir plus clair. Ou presque.
Les premiers viennent-ensuite de l'élection au Grand Conseil de 2012 ont en effet décliné l'offre, pour diverses raisons. Il en va ainsi de Florian Meier, de Genolier (qui n'a pas pu être joint), et Bernard Messerli, de Saint-George, les deux premiers sur la liste. "Pour différentes raisons, je renonce clairement à la députation", explique ce dernier. Troisième sur la liste, Pierrette Chenevard, de Nyon, a également décliné l'offre. "Pour des raisons professionnelles, mais surtout parce que je vais déménager bientôt, et quitter le district." Effectivement, on verrait mal, même si la loi l'y autorise, une députée du district de Nyon vivre dans un autre district. A moins que...
Quatrième sur la liste, Céline Ehrwein Nihan serait, elle, disposée à accepter le poste. Seulement, il y a là aussi un petit couac: la conseillère de Rolle va également déménager d'ici un an, à Yverdon, où elle fait construire une maison. "Je n'ai pas encore répondu formellement à la sollicitation, je suis encore en pleine réflexion, mais il y a de fortes chances que j'accepte." D'ailleurs, mercredi dernier, dans une séance qui s'est "terminée en queue de poisson" , comme l'explique le président de la section Moritz de Hadeln, les membres ont accepté par 12 voix contre 6 que l'élue rolloise puisse accéder à la députation malgré un départ du district d'ici un an. "Il est normal qu'il y ait eu une discussion de groupe. Ce qui était stratégique, c'était de trouver un candidat" , explique pour sa part le député sortant Philippe Martinet. Même si, au final, la candidate n'a, légalement, de compte à rendre qu'au Canton, qui la sollicitera officiellement pour accéder au Grand Conseil quand il aura enregistré les refus des trois candidats qui la précèdent sur la liste des viennent-ensuite. "Il est important pour moi de savoir que j'ai l'appui de mon parti" , commente d'ailleurs Cécile Ehrwein Nihan. Mais des conditions ont été posées: que la députée de La Côte revienne régulièrement sur le territoire de son élection pour en prendre le pouls et assister à diverses assemblées.
Candidatures de "solidarité"
Pourtant, ces refus posent la question de la vraie détermination des candidats qui se présentent au Grand Conseil (en 2012), puisque ceux-ci se retrouvent dans l'incapacité (charge de travail) d'accepter le poste une fois leur tour venu. "Certains sont venus essentiellement par solidarité" , explique encore Philippe Martinet. Certes, la solidarité n'est pas un gros mot, mais elle peut occasionner certains malentendus. Une nouvelle séance de la section en septembre permettra peut-être de les dissiper.