Tout juste rentré de Kuala Lumpur, le conseiller d'Etat a donné à Gimel et Echichens deux discours... improvisés.
RODOLPHE HAENER - MARTINE ROCHAT
rhaener@lacote.ch
Détendu, rigolard, accessible, le conseiller d'Etat Philippe Leuba, tout juste rentré de Kuala Lumpur où il venait de décrocher l'organisation des JO de la jeunesse à Lausanne en 2020, donnait, à Gimel et Echichens, deux discours à l'occasion de la Fête nationale. Et juste avant de prendre la parole dans le premier village, à 19h30, il confiait, malicieux: "Voici mon discours" , en présentant un bout de papier où ne figuraient que quelques mots. "Je pensais l'écrire dans l'avion mais..."
Qu'importe, l'homme fonctionne au défi et rien ne semble l'exciter davantage que d'avoir devant lui une foule prête à l'écouter. Philippe Leuba passe rapidement d'un registre à l'autre en toute aisance. Paternaliste d'abord: "Un engagement pris est un engagement qui doit être tenu!" dit-il pour expliquer cette collision du calendrier le faisant atterrir à midi à Genève et donner deux discours le soir même. Les Gimelans apprécient: "Bravo!" entend-on dans les rangs. Puis Philippe Leuba se fait plus cabotin: "Je suis venu ici parce que vous avez l'une des meilleures syndiques du canton!" La connivence fonctionne parfaitement, laissant à l'orateur tout loisir de dérouler son discours improvisé sur cette Suisse qu'il aime tant, en citant Talleyrand, pourtant pas tant helvète: "Quand je me contemple, je me désole. Quand je me compare, je me console." Puis de poursuivre: "La Suisse jouit à l'étranger d'une image exceptionnelle!" C'est ensuite un plaidoyer que l'homme d'Etat fera pour l'audace, la prise de risque et les projets d'avenir. "Dans ce domaine, soit on avance, soit on recule." Il finira enfin son discours en relevant l'importance de l'engagement citoyen à tous les échelons de la Suisse fédérale. Mais aussi la "simplicité" du système politique. "A Kuala Lumpur, le ministre de Roumanie était entouré de 20 gardes du corps. Ueli Maurer, conseiller fédéral, était... tout seul! C'est cela la proximité du pouvoir, c'est cela qui rend le pouvoir accessible, c'est cela qui donne finalement à la population le droit de contacter ses autorités, de les réélire et, peut-on rêver, le droit de les apprécier." Applaudissements nourris. Philippe Leuba a fait mouche. A peine le temps de s'asseoir et d'écouter les intervenants suivants qu'il faut filer à Echichens, où il est attendu pour 20h30.
Chronométrage quasi olympique
Le chronométrage est quasi olympique, en l'occurrence. A quelques minutes près, par rapport à l'horaire officiel, le ministre des sports et de l'économie, qui ne semble pas trop ressentir le décalage horaire ni le vol de 14 heures, durant lequel il a peu dormi, monte à la tribune. Le public est attentif, chauffé par un quatuor de cors des Alpes et l'allocution de bienvenue de Daniel Meienberger, introduite par l'une des joyeuses "youtsées" dont le syndic de la commune fusionnée est coutumier.
Federer, Zurbriggen et le FC Echichens...
Si le fond diffère peu, " je note les grandes lignes par écrit pour construire un texte cohérent , l'orateur avoue varier la formulation de son message en fonction des circonstances et des auditeurs. " La proximité des terrains de sport et de l'esplanade de la salle polyvalente