Les difficultés commerciales et les coups de la vie auront eu raison du kiosque- tabac du village de Coppet, qui a fermé ce week-end définitivement ses portes. Avec lui, c'est une nouvelle figure historique du commerce copétan qui s'en va. De quoi accentuer un climat morose qui sévit depuis plusieurs années. Pour des raisons différentes, le village a en effet vu s'en aller un vidéoclub, une agence de voyage et, surtout, ses bistrots. Après le Café du Perron, le restaurant du Château cessait ses activités. Idem pour l'Hôtel du Lac. Quant au Café de l'Orange, il est maintenu en vie par les autorités. "C'est vraiment très triste, réagit Murielle Favre, présidente de l'Association des commerçants et artisans du village et gérante, elle-même, de l'Atelier Arc-en-Ciel, qui fermera également boutique prochainement pour raisons personnelles. Même ceux qui marchaient bien jadis envisagent de partir."
Les raisons sont assez simples à trouver: la clientèle serait plus difficile à faire venir, notamment en raison de problèmes de parking. Le changement de mode de consommation explique également ce désintérêt pour les petits commerces locaux. Bien sûr, la Municipalité a tenté de réagir, notamment avec son marché hebdomadaire - actuellement à bout de souffle - et la construction d'un nouveau restaurant communal - toujours en projet. Morosité, certes, mais pas uniquement. Galeriste au village, Bernard Ditzoff veut également souligner les bonnes nouvelles: "Le boulanger a installé une terrasse, il y a une nouvelle équipe au tea-room et un nouveau commerçant à l'épicerie. Et n'oublions pas les bouchers: ils sont toujours là. C'est quand même une bonne chose!"
Au chapitre des arrivées, on peut également citer celle d'UBS. Comme la création de deux buvettes: l'une au port, l'autre à la plage des Rocailles. Pas de quoi cependant remplacer les restaurants de jadis.
Enfin, une nouvelle surface commerciale - à l'entrée est du village - attend toujours qu'un commerçant y dépose ses affaires. Seulement les loyers, dans le bourg de Coppet, ne sont pas toujours favorables aux commerces de proximité. RH