Alors que la co-préfète Nelly de Tscharner s'apprête à quitter son poste dans les semaines qui viennent, le Conseil d'Etat est déjà à la recherche de son successeur. Mais qui peut devenir préfet du district de Nyon ? Chacun peut-il postuler ?
Qui peut devenir préfet ? «Tout le monde, pour autant qu’il jouisse de ses droits civiques, qu’il soit majeur et domicilié dans le canton, même si, sur ce dernier point, des exceptions sont possibles», répond d’emblée Jean-François Bastian, directeur du Service des communes. Tout le monde, vraiment ? L’intéressé nuance: «Il est vrai que l’on voit d’ordinaire des gens qui ont assumé une charge dans un exécutif, ou de député, mais ce n’est pas une règle.»
Mais il est des exceptions. Le Nyonnais Pierre-Yves Péry, ferblantier-couvreur de profession, se souvient de cette année 1994 quand, au chômage, il décide de postuler pour la fonction de préfet de Nyon. «Je me suis dit: «l’Etat doit me donner du travail». Alors j’ai postulé. Même s’il était établi que le poste était réservé à Jean-Claude Christen (ndlr: alors syndic de Gland, qui exercera sa charge de préfet jusqu’en 2004). Il s’agissait non seulement de ruer dans les brancards, mais aussi de rire un coup.» Il n’empêche, Pierre-Yves Péry, qui n’a pas vraiment le profil de l’emploi et qui n’est affilié à aucun parti politique, est convoqué pour un entretien à Lausanne. «Ils étaient obligé de prendre en compte ma candidature. Le jour J, je me souviens que je m’étais bien habillé, comme toujours…”
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