Majoritaire avec quatre des sept sièges de l'exécutif, la parti "indépendant" a présenté hier ses candidats.
Il fallait bien qu'un parti lance officiellement la campagne pour la conquête de la Municipalité en février 2016. Ce sont donc les "indépendants" des Gens de Gland qui dégainent les premiers. Pas une surprise, puisque le groupe est toujours majoritaire tant au législatif (28 sièges sur 75) qu'à l'exécutif, avec quatre municipaux, dont le syndic, pour sept siège. Pas de surprise non plus à l'heure d'officialiser les candidatures des trois élus sortants que sont Gérald Cretegny (syndic), Thierry Genoud et Isabelle Monney (municipaux). Mais avec le retrait annoncé du municipal des Finances Daniel Collaud, une place restait à pourvoir. Une place et non deux, car il était impensable pour le GdG, qui souhaite conserver ses quatre sièges, de se montrer trop gourmand en lançant cinq candidats dans la bataille.
Et c'est l'avocat Gilles Davoine qui complétera la liste. Lui et non Patrick Vallat, tel que l'ont décidé les membres du parti lundi soir en assemblée générale. Il faut dire que ce dernier, ancien conseiller GdG et député Vert'libéral, faisait son retour aux affaires après les avoir quittées pour raisons professionnelles en 2013 (lire La Côte du 17 août). Aussi, l'homme espérait, pour l'échéance électorale de février 2016, pouvoir créer à Gland un groupe Vert'libéral. Perspective abandonnée en cours de route et qui a permis à Patrick Vallat de faire son retour aux GdG. Retour accepté, donc, en tant que membre du parti, et candidat au Conseil communal. Mais pas en tant que prétendant à la Municipalité. "Je suis bien sûr déçu, car je voulais m'engager davantage pour ma commune, mais il s'agit d'un choix démocratique interne au parti."
Le groupe a ainsi préféré mettre en avant Gilles Davoine, présent dans l'hémicycle depuis "seulement" cinq ans, mais qui a su s'affirmer au sein de l'assemblée. "Ma fraîcheur en politique peut être un atout , explique l'intéressé. J'ai une motivation à toute épreuve et la compétence d'un avocat qui travaille dans plusieurs domaines."
Force collective
Voilà donc pour le "nouveau". Quant aux "anciens", ils sont plus connus. Gérald Cretegny, d'abord, syndic, qui entamerait une cinquième législature (2 comme municipal, 2 comme syndic) et qui annonce d'ores et déjà qu'il ne se représentera pas à la présidence du Conseil régional, et ce "parce qu'il faut laisser la place à d'autres communes du district." Une casquette en moins, serait-on tenté de dire, puisque le syndic de Gland, outre la présidence du Conseil régional, est également député PDC et président du Conseil de fondation de la FAJE.
A ses côtés, Thierry Genoud, municipal des Bâtiments et de l'Urbanisme depuis deux législatures, ingénieur spécialiste des relations avec les communes du district, peut aussi se targuer d'une certaine expérience. Idem pour Isabelle Monney, arrivée à la Municipalité en 2011 pour s'occuper des Affaires sociales, du logement et de la culture. Une "ancienneté" des candidats que ces derniers, et leur parti, ont décidé de mettre en avant. "Nous sommes une équipe solidaire et collégiale qui laisse à l'entrée des séances de travail ses habits partisans" , assure le syndic. RODOLPHE HAENER