Un banquier achète 27 toiles à une artiste inconnue. Plus tard, il pense s'être fait avoir et dépose plainte pour usure.
C'est une affaire particulière qui a occupé ce mercredi la Cour correctionnelle de la Côte, à Nyon. Un ancien cadre d'UBS souffrant de troubles bi-polaires a acheté 27 toiles à une artiste inconnue. Voyant qu'en raison de ses multiples absences, il risquait de perdre son job à l'UBS, il pensait se reconvertir dans le commerce d'oeuvres d'art. Mais en tentant de vendre ses toiles, il a réalisé qu'elles ne valaient probablement pas autant que ce qu'il pensait. Le mari de l'artiste peintre comparaît également pour abus de confiance, usure, subsidiairement escroquerie pour avoir soutiré 340 000 francs à ce même homme, dans la perspective d'acquisition d'un bien immobilier qui n'a jamais eu lieu. Il est par ailleurs en attente de jugement par le Tribunal de grande instance de Paris pour escroquerie. Le jugement doit tomber ce jeudi 10 septembre.
En attendant, la Cour a suspendu l'audience afin de permettre au Ministère public de faire procéder par un psychiatre à une expertise qui devrait permettre de savoir si le quidam était en mesure ou pas, de réaliser l'état mental dans lequel se trouvait la victime au moment des faits.