Diane Freymond est la première Suissesse à prendre part à la phase finale de l'émission Masterchef. Une aventure qu'elle espère voir lui ouvrir les portes d'une carrière dans le goût.
Les prochains vendredis soir de Diane Freymond sont tous "bookés" , comme elle dit. La Duilliérane âgée de 27 ans compte bien les passer devant la télévision. TF1 y entame la diffusion de la quatrième saison de Masterchef. Retenue parmi les dix-huit candidats qui cuisinent devant les caméras, la jeune femme n'en a néanmoins pas vu le moindre reflet. "C'est terriblement frustrant. Même les bandes-annonces sur le web, je ne peux pas les voir depuis la Suisse..."
Un cocktail d'émotions
Pour Diane Freymond, l'heure est aujourd'hui à l'impatience et à un certain trac. "Vendredi, on va déguster ça avec des amis" , annonce la responsable en marketing digital, en pause professionnelle. Cela ne fait qu'une émotion de plus pour celle qui raconte "n'en avoir jamais vécu autant, aussi fortes en aussi peu de temps" lors des sélections et surtout au cours du tournage qui a débuté en mai.
De son parcours et des ingrédients qui feront la saveur de cette quatrième compétition de cuisiniers amateurs, on ne saura rien, clause de confidentialité oblige.
La saveur sous stress
"Entrer dans les ateliers de Masterchef, c'était déjà un aboutissement. Au contact des grands chefs étoilés qui nous entourent, j'ai tellement appris." La première candidate helvétique à atteindre ce stade de la compétition avoue avoir surtout acquis des réflexes de mise en place, avoir affiné son palais et avoir accompli des gestes qu'elle ne pratiquait pas précédemment. "Il faut savoir que tout est basé sur la surprise. On n'est jamais briefé avant d'entrer en cuisine. Il faut sans cesse improviser. D'habitude, j'ai tendance à réfléchir mes plats. Là, je n'avais pas le choix. Cela devait impérativement être rapide et spontané."
Pour la Duilliérane, l'aventure a commencé en début d'année, quand elle dépose sa candidature suite aux recommandations répétées d'un ami goûteur de ses petits plats. A ce moment-là, les postulants qui doivent compléter un questionnaire, fournir des recettes et des photos de leurs plats se comptent encore en milliers.
Diane Freymond est ensuite appelée à Paris pour y présenter un plat froid. Sa panna cotta à la rhubarbe, fruit de la passion, caramel et noisettes séduit les papilles des sélectionneurs.
Quatre jours plus tard, c'est un filet de bar poêlé à l'unilatéral, ses côtes de bette à l'orange, ses pickles de navets, ses tuiles aux deux sésames et sa sauce à l'orange et safran qu'elle doit servir en quinze minutes. La jeune femme fait simultanément connaissance d'un Meilleur ouvrier de France au sein du jury et... des fourneaux à induction. "J'ai raté ma cuisson. Heureusement que j'avais prévu un deuxième poisson!" . Son plat fait encore mouche et lui ouvre les portes du loft où cohabitent les dix-huit candidats et surtout des cuisines de Masterchef.
Retour en cuisine?
A l'heure de passer à l'antenne en prime-time, Diane Freymond se souvient que l'Ecole hôtelière de Lausanne l'avait tentée il y a quelques années avant qu'elle n'opte pour le marketing. Aujourd'hui, la Duilliérane mitonne quelques projets. "La passion de la bonne chère a toujours été là. Maintenant, c'est le moment ou jamais. Je n'ai pas la prétention d'être cheffe, je ne le suis pas mais j'aime la cuisine, le partage et la gourmandise."
Elle rêve d'un studio mêlant ateliers de cuisines, créations de recettes et studio photo. D'ici là, elle rédige des recettes, se plonge dans sa centaine de livres de cuisine et poursuit ses expériences gastronomiques qu'elle partage avec ses amis. Notamment le vendredi soir, devant la télé...