Les communes d'Arnex et de La Rippe sont frileuses quant à l'idée d'une fusion.
Le projet de fusion des neuf communes Asse et Boiron (Arnex, Borex, Chéserex, Crassier, Eysins, Gingins, Grens, La Rippe et Signy) va de l'avant. Le rapport stratégique va être présenté dans chaque commune et les conseillers auront à se prononcer s'ils sont favorables ou non à la poursuite du projet de fusion.
"Lors de trois soirées, dans chaque commune, Gilles Léchot de la société Compas et Laurent Curchod, Monsieur Fusion du canton de Vaud, présenteront le rapport aux conseillers qui ensuite voteront. Chaque commune décidera chez elle de la réponse à donner pour la suite" , explique Serge Melly, porte-parole des communes Asse et Boiron. Il complète que la première réunion se déroulera mardi 24 septembre dans les communes de Signy, Arnex et Grens, le lundi 30 septembre à Eysins, Gingins et Chéserex et enfin le mardi 8 octobre à Borex, Crassier, La Rippe.
L'idée d'un rapprochement ou d'une fusion a démarré au début des années 2000 avec la signature d'une charte de collaboration soutenue par les neuf communes. "Ensuite, une étude de faisabilité en vue d'une fusion a été votée sous l'ancienne législature. L'étape suivante a été envoyée à la population au premier trimestre 2012 sous forme de questionnaire. D'une manière générale, le résultat a été favorable à la fusion" , rappelle Serge Melly.
Ensuite, municipaux et représentants des neuf Conseils ont décidé d'une étude stratégique. "Ces résultats vont être présentés aux conseillers. Il en ressort que les communes sont favorables, à part Arnex et La Rippe, qui émettent quelques bémols, principalement des craintes liées à la perte de pouvoir décisionnel" , résume Serge Melly. Selon l'étude de rapprochement, les craintes d'Arnex et de La Rippe ne sont pas étonnantes, en raison du positionnement géographique excentré de ces deux communes par rapport au périmètre Asse et Boiron. Cependant, ce rapport souligne que, en cas de fusion à sept, La Rippe se trouverait isolée entre la nouvelle commune et la France et Arnex resterait une petite entité par rapport aux communes voisines.
Il ajoute qu'il s'agit d'un vote consultatif, ceci afin que les Conseils puissent s'exprimer. "Il serait sage que chaque élu songe à la responsabilité qu'il prend au moment du vote. Un résultat négatif empêcherait la population de s'exprimer."
En cas de refus, des discussions se dérouleront encore avec les communes qui ont refusé. "Un éventuel abandon d'une ou deux communes sera bien étudié", confie le porte-parole qui conclut que le résultat sera connu le 8 octobre. / MLB