Joueur de tennis et architecte, il était un homme engagé.
Paul Blondel est décédé dimanche soir à l'âge de 87 ans. Le lendemain, le Conseil communal de Nyon lui rendait hommage: il avait siégé pendant vingt ans dans les rangs du Parti indépendant nyonnais, jusque dans les années 90, et hasard du destin, le même soir, son unique enfant, Michèle Miéville, était assermentée.
Paul Blondel, c'est surtout une figure du monde sportif suisse. Il avait remporté 34 titres de champion national de tennis et avait participé à 18 sélections en Coupe Davis. Il a tenu sa première raquette à l'âge de 11 ans au TC Stade-Lausanne et il a joué jusqu'à 72 ans avec une raquette en bois.
Cette passion pour ce sport lui avait été transmise par son père qui était juge-arbitre et membre de la Fédération suisse de tennis. Champion suisse junior en 1943, il a été l'un des seuls joueurs suisses à avoir remporté la plupart des titres nationaux. Comme l'explique sa fille Michèle, avec son ami le Bâlois Martin Froesch, il a remporté les championnats du monde universitaires de double en 1953 à Dortmund ainsi que son premier titre de champion suisse élite en simple. Amateur, il a participé aux tournois de Roland Garros, Wimbledon et a été sélectionné en Coupe Davis de 1951 à 1963.
Ce grand champion a su transmettre son plaisir du jeu. Car Paul Blondel était aussi connu pour son engagement auprès des jeunes. Avec le professeur de tennis Pierre Pichon, il a entraîné pendant vingt-cinq ans des petits Nyonnais, prodiguant ses conseils sans compter son temps. Il a également été responsable technique du groupement junior vaudois de tennis. Sa fille avait d'ailleurs été championne suisse au niveau junior.
"C'était un passionné clairvoyant, note Pierre-Alain Dupuis. Le journaliste l'avait pris comme consultant lors de la retransmission d'un match de Coupe Davis et le croisait régulièrement à Nyon. Il était un admirateur de Federer et surtout un fin observateur du jeu".
Paul Blondel était aussi connu pour ses qualités d'architecte. A Nyon, il a été notamment l'auteur du bâtiment qui abrite Manor ou encore celui du Tennis-Club. MCF