"Je regrette ce qui s'est passé. Si c'était à refaire, je ferais différemment" , a déclaré le prévenu, accusé d'abus de confiance à l'encontre d'une entreprise active dans la distribution et la commercialisation de la presse. Jeudi, l'audience pénale devant le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de La Côte s'est déroulée en un temps record - moins de quarante minutes. En début d'audience, la procureure a informé la Cour que la partie plaignante et la défense avaient conclu un accord: le prévenu a été condamné à payer immédiatement à l'entreprise lésée la somme de 339 962 francs avec intérêt à 5% dès juillet 2009 à titre de prétentions civiles.
Le prévenu, un Suisse de 66 ans, habitant la région, officiait, au moment des faits qui lui sont reprochés - d'avril à juillet 2009 - en tant que courtier pour le compte de l'entreprise lésée par l'entremise de sa propre société. Il avait pour mission de conclure des ventes de commerces. C'est dans ce cadre qu'il a soustrait 475 000 francs. Au vu de la morosité du climat économique, explique son avocat-conseil, il a utilisé les montants encaissés indûment pour le paiement des factures courantes de son entreprise ainsi que les salaires de ses cinq employés.
La procureure Carole Deletra a requis une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis de deux ans. Elle a souligné "la gravité des faits" et la "culpabilité importante" du prévenu, même si, à sa décharge, il a reconnu les faits qu'il regrette. Le jugement est imminent. JOL