La Municipalité a été interrogée sur le coût définitif de la manifestation et sur la présence de chaufferettes interdites.
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Après les notes, c'est l'heure des comptes pour la première édition de Luna Classics vécue en août dernier. Conseillère communale du Parti indépendant nyonnais, Doris Uldry avait été l'une des premières ce printemps à s'étonner de l'empressement de la Municipalité à soutenir cette manifestation dont elle estimait que l'installation de la superstructure sur la place du Château n'était pas judicieuse (La Côte du 14 mai). Et c'est à nouveau cette élue qui est revenue à la charge cet automne en posant une série de questions à la Municipalité sur le déroulement de la manifestation.
Observatrice, Doris Uldry a ainsi noté que des chauffages à gaz se trouvaient sur le périmètre du festival, alors que ces installations sont interdites à Nyon depuis novembre 2009. " Qui a donné l'autorisation au festival d'utiliser ces chauffages?" , a-t-elle questionné. "Nous n'avons pas eu de demande. Aucune autorisation n'a été donnée par la Municipalité", a répondu la municipale Stéphanie Schmutz, lundi soir lors de la séance du Conseil communal. Une réponse laconique qui a surpris les élus et suscité des commentaires dans la salle.
Interrogée à l'issue de l'assemblée délibérante, Stéphanie Schmutz promet que cette entorse au règlement communal ne se reproduira pas. Et d'expliquer que lors d'un debriefing avec les organisateurs du festival, la présence illégale de ces chauffages à gaz avait été évoquée. "Ils nous ont dit qu'ils n'étaient pas au courant de cette interdiction. Ils avaient utilisé ces chaufferettes lors des premières représentations car il faisait froid. Nous leur avons demandé de trouver une autre solution pour la prochaine édition" , assure l'élue socialiste, ajoutant qu'aucune autre remarque sur ces chauffages à gaz n'avait été formulée. D'ailleurs, précise-t-elle, la manifestation a suscité "étonnamment" peu de critiques de la part des riverains du centre-ville...
Une conduite de gaz a été déviée
Ce qui n'est pas le cas au sein de l'assemblée délibérante puisque Doris Uldry a également interpellé la Municipalité sur un autre volet, les comptes. "Est-ce que le budget du crédit d'investissement a pu être respecté?" , a-t-elle demandé. Eh bien non! Stéphanie Schmutz a indiqué que l'addition serait plus élevée que les 325 000 francs votés en mai dernier par le Conseil communal pour le déménagement du St. Prex Classics à Nyon. Il fallait ajouter 32 000 francs pour des travaux imprévus au moment de réaliser les fondations. Une conduite de gaz a dû notamment être déviée pour permettre l'ancrage de la superstructure sur la place du Château. Décidément, dans ce dossier, entre les conduites et les chaufferettes, le gaz aura quelque peu empoisonné la Municipalité...