Les bris de vitres et dommages sur les véhicules ont été nombreux. Tour d'horizon de la masse de travail.
S'il y en a qui se réjouissent quelque peu du désastre, ce sont les carrossiers et les vitriers. Vendredi, les téléphones ne cessaient de sonner chez ces corps de métiers. "C'est compliqué à gérer dans un premier temps, explique Jean-François Binggeli, propriétaire de carrosserie à Nyon. Mais j'ai déjà connu une situation de ce type il y a une vingtaine d'années. Il faut expliquer la marche à suivre aux gens, les rassurer."
Les véhicules qui seront traités en priorité sont évidemment ceux dont le pare-brise n'a pas résisté. Il est en effet interdit de rouler avec une vitre brisée. Comme chez Binggeli, la carrosserie Perroud à Vich est surchargée. "La semaine prochaine, on va traiter un maximum de vitres cassées, précise le patron Pascal Perroud. Cependant, on craint une rupture de stock chez nos fournisseurs. C'est déjà le cas pour un ou deux modèles de pare-brise."
Des emplois créés
Quant aux réparations des carrosseries, elles s'étalonneront sur de longs mois. "On estime la durée de travail, qui se fait en plus de nos occupations habituelles, à une année" , lance Pascal Perroud. La tempête aura donc le mérite de remplir les agendas des carrosseries durant cette période. "Un tel événement est négatif le jour même, concède Jean-François Binggeli. Mais sur le long terme, les retombées sont favorables." Des propos confirmés par Pascal Perroud: "Ce n'est pas sur ce genre de travaux qu'on a beaucoup de marge, mais on risque bien de devoir engager du personnel pour le débosselage. Cela reste une bonne nouvelle."
Deux techniques existent pour remettre la tôle en état. La façon standard consiste à refaire la peinture et la tôlerie tandis que la manière alternative propose de supprimer les bosses grâce à une ventouse, une colle spéciale ou depuis l'intérieur du véhicule.
Du travail, il y en a aussi pour les vitriers. "On ne touche pas terre, explique-t-on auprès de l'entreprise BSV La Côte, basée à Duillier. Depuis jeudi 16 heures jusqu'à ce matin (ndlr: vendredi) , on a dû répondre à une centaine de téléphones." LAURENT MOREL/RH